Le gouvernement Harper doit choisir entre «la collaboration et la collision» avec les peuples autochtones du Canada en ce qui concerne les projets énergétiques, a déclaré jeudi le chef de l'Assemblée des Premières Nations.

Les communautés autochtones doivent faire partie de tout projet énergétique qui les affecte ou qui touche leurs terres, et elles ne reculeront pas si elles sentent que leurs droits ne sont pas respectés, a affirmé Shawn Atleo en entrevue avec La Presse Canadienne.

Une «collision» pourrait impliquer des démarches judiciaires, voire un véritable conflit, a-t-il prévenu.

Quand les projets passés de développement des ressources ont été menés sans le consentement des Premières Nations, cela a provoqué «des conflits sur le terrain», a rappelé M. Atleo.

Le premier ministre Stephen Harper s'est bâti un important capital politique en voulant transformer le Canada en grand producteur d'énergie. Mais le gouvernement et l'industrie reconnaissent que pour y arriver, la coopération des Premières Nations est essentielle.

Le gouvernement fédéral a récemment envoyé des responsables de haut rang en Colombie-Britannique afin d'écouter les inquiétudes des Premières Nations entourant le projet d'oléoduc Northern Gateway et d'autres projets énergétiques dans l'ouest du pays.

Certaines communautés s'opposent aux oléoducs et aux autres projets énergétiques sur leurs terres, tandis que d'autres sont plus disposées à travailler avec le gouvernement et l'industrie.

M. Atleo affirme que les chefs des Premières Nations apprécient la plus grande reconnaissance que le gouvernement leur témoigne, mais qu'ils voudraient être impliqués directement dans les projets, comme ils le réclament depuis longtemps.

«Nous défendrons nos droits. Nous aurons notre mot à dire», a déclaré Shawn Atleo.