Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, déposera à son tour son budget, mardi, et le Front d'action populaire en réaménagement urbain possède déjà son lot d'appréhensions.

L'organisme de défense du droit au logement estime que sans l'annonce de nouveaux investissements, la contribution du fédéral pour la réalisation de logements sociaux pourrait être nulle.

Selon le FRAPRU, si le retrait fédéral se confirme, le coup à assumer par Québec pourrait se traduire par une perte de 85,6 millions $ par année pour la construction de nouveaux logements.

L'organisme croit qu'un tel recul pourrait replonger les mal-logés dans une période sombre, comme l'ont été les années 1994 à 2001 où Ottawa s'était désengagé d'un financement en matière d'habitation sociale.

Le FRAPRU estime à 261 000 le nombre de ménages ayant des difficultés liées au logement.

Le coordonnateur François Saillant constate aussi que Québec a revu à la baisse le nombre de logements sociaux qui seront financés, qui passe de 3000 à 2000. L'absence de fonds fédéraux ne représente donc pas un incitatif pour convaincre le gouvernement du Québec de hausser ses propres investissements.