Les 31 pompières de Montréal seront bientôt rencontrées «en focus group» par des psychologues pour faire le point sur leur climat de travail. C'est ce qu'a annoncé ce matin le chef des pompiers, qui a dû rendre des comptes aux élus du comité exécutif dans la foulée d'un reportage de La Presse sur le harcèlement et le sexisme à l'endroit des pompières.

Les employées seront contactées cette semaine pour prendre part à des groupes de discussion sur ce qu'elles vivent au travail afin d'identifier les situations problématiques.

Caméra dans une douche, commentaires orduriers, soutien-gorge accroché à la vue de tous: les dirigeants du Service de sécurité incendies de Montréal (SIM) se sont dit «surpris» des nombreuses anecdotes cauchemardesques rapportées dans nos pages. «Le pouls que j'ai toujours eu c'est que les femmes en caserne ça va quand même bien», a déclaré ce matin le directeur du SIM, François Massé.

Le maire Denis Coderre lui a demandé d'agir et de créer un climat de confiance pour qu'il n'existe pas de «syndrome du secret» dans les casernes.

C'est que François Massé estime que les dénonciations des pompières n'auraient pas dû passer par les médias, mais par les mécanismes internes de dénonciation. «C'est sûr que ça n'est pas sorti par la voie normale parce qu'on prévoit quand même des mécanismes quand il y a des situations de harcèlement ou intimidation. Par contre, on saisit la balle au bond pour regarder à l'interne ce qu'il y a à faire par rapport à ça.»

Pour ce qui est de l'aménagement des casernes, qui n'ont souvent pas de toilettes ou de dortoirs pour les femmes,  François Massé assure que tous les prochains grands travaux de rénovation en tiendront compte.

Il y a 2430 pompiers à Montréal. Moins de 1% des effectifs sont donc des femmes. On promet désormais de faire un plus grand effort pour faire la promotion du métier de pompier auprès des jeunes femmes, notamment en ciblant des associations sportives.