Deux femmes ont été grièvement blessées par au moins un chien dans maison d'accueil pour handicapés de Sainte-Béatrix, dans Lanaudière, ce matin.

La propriétaire du foyer et une résidante, âgées respectivement de 73 et 31 ans, ont été mordues au bras. Elles ont été hospitalisées. Il a d'abord été question de la possibilité que l'une d'elle doive subir une amputation, mais ce risque semblait écarté cet après-midi. 

« Il y a un pitbull d'un an qui a attaqué », a affirmé la porte-parole policière Éloïse Cossette de la Sûreté du Québec (SQ). Le rôle exact d'un berger australien de cinq ou six mois aussi impliqué reste à être déterminé. Selon les contrôleurs canins du secteur, les victimes auraient tenté de séparer les deux animaux qui se battaient. « Ces femmes-là vivent avec les animaux normalement, elles sont habituées de vivre avec », a indiqué M Cossette.

Selon Serge Perrault, maire de Sainte-Béatrix, la maison dans laquelle l'attaque s'est produite accueille quatre personnes handicapées.  Le pitbull « venait d'arriver », récemment adopté par le petit-fils de la propriétaire. « Pour des raisons familiales, la fille de la propriétaire a emménagé dans la résidence et elle avait trois chiens. Donc là il y avait cinq chiens, plus un bébé [humain] », a décrit le maire Perrault. « Je ne suis pas vétérinaire, mais il y a eu un surplus de chiens dans un petit espace - parce que la maison n'est pas vraiment grande. »

C'est l'entreprise Carrefour canin, de Saint-Paul-de-Joliette, qui a pris en charge le pitbull et le berger australien. « C'est une querelle entre les deux chiens et les gens ont voulu les séparer et durant la chicane ils se sont fait mordre. Ce n'était pas une attaque d'un chien envers l'humain », a indiqué Diana Aubert, propriétaire de l'entreprise. 

« Les gens ont fait ce qu'il ne faut jamais faire : essayer de séparer deux chiens qui sont en train de se battre. » « On ne peut pas savoir » quel chien a mordu, a ajouté Mme Aubert. « Il y a comme un blanc [dans les mémoires], c'est arrivé vite. » Le propriétaire a toutefois demandé à Carrefour canin de tuer le pitbull. 

« Le monsieur voulait qu'on l'euthanasie immédiatement, mais on ne l'euthanasie pas parce qu'on doit le garder pendant 10 jours pour s'assurer qu'il n'a pas la rage », a ajouté Mme Aubert. Il n'a pas été possible de discuter avec le propriétaire des chiens. La SQ continuait hier son enquête pour déterminer si des infractions criminelles avaient été commises dans ce dossier.