Louis Nagy, 64 ans, condamné en 2019 à quatre ans et huit mois de pénitencier pour avoir comploté l’importation de tonnes de drogues, obtient sa semi-liberté et est envoyé en maison de transition.

Nagy et d’autres individus avaient été arrêtés en 2013 à l’issue d’une enquête de la Division C (Québec) de la Gendarmerie royale du Canada baptisée Célibataire.

Mais les accusés s’étaient adressés à des tribunaux supérieurs, en vain, et ce n’est qu’en février 2019, il y a trois ans, que Nagy a été condamné.

Nagy et ses complices ont été appréhendés après que les enquêteurs de l’Unité mixte d’enquête sur le crime organisé (UMÉCO) eurent éventé deux complots d’importation de tonnes de haschich et de cocaïne provenant respectivement du Pakistan et du Pérou. Il s’agissait toutefois de complots, aucune drogue n’ayant été saisie.

En 1997, Nagy avait été arrêté dans une affaire d’importation de 500 kilogrammes de haschich provenant de Houston, aux États-Unis.

Alors qu’il était en attente de procès, il a de nouveau été appréhendé pour avoir comploté le trafic de près de 3000 kilogrammes de haschich provenant des Indes, et a été condamné à huit ans de pénitencier en 2001.

Un ami criminel sur cinq

Durant son audience, Louis Nagy a raconté aux commissaires des libérations conditionnelles avoir travaillé dur après sa sortie du pénitencier, à la suite de sa condamnation de 2001.

Mais il a dit avoir ensuite connu des problèmes financiers qui l’ont incité à retourner dans le crime.

Il a également déclaré qu’aujourd’hui, son style de vie a changé radicalement, qu’il n’a pas de problème d’argent et que ses revenus futurs seront suffisants pour couvrir ses dépenses.

Il a ajouté que le fait que ses proches ont besoin de lui et qu’il ait certains problèmes de santé sont des raisons suffisantes pour le détourner des chemins de la criminalité.

Nagy a également affirmé que 20 % de ses amis sont impliqués dans le crime et que les autres (80 %) sont des citoyens honnêtes.

Durant sa première sentence fédérale, Nagy était considéré comme étant relié à un clan appelé Mayers, mais les autorités considèrent qu’il ne fait plus partie de ce groupe.

Après avoir connu un début d’incarcération mouvementé, Nagy a amélioré son comportement par la suite, si bien que les commissaires considèrent qu’ils peuvent lui accorder la semi-liberté, mais pas encore la libération conditionnelle totale.

Ils lui imposent tout de même des conditions. Jusqu’à la fin de sa peine, Nagy ne devra avoir aucun contact avec toute personne dont il sait qu’elle est impliquée dans le crime, et deux individus dont les noms sont caviardés dans la décision.

Il devra également divulguer toutes ses transactions financières à son agent de libération.

Louis Nagy est considéré par la police comme un proche du caïd Raynald Desjardins.

Il avait été présent au mariage de la fille de ce dernier célébré en octobre 2011, un mois avant le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna et deux mois avant l’arrestation de Raynald Desjardins pour ce crime.

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