Un dangereux pédophile qui a déjà agressé 10 petites filles aurait fait une nouvelle victime dès sa sortie de prison… comme la dernière fois en 2017. Arrêté avec des bonbons et de la Vaseline dans son sac, le prédateur sexuel semblait obsédé par une fillette de 9 ans.

Peu connu, Michael Allan Duncan est pourtant l’un des pires agresseurs d’enfants au pays : il a avoué s’en être pris à au moins une dizaine de petites filles depuis 30 ans – sans être accusé pour chaque crime. Ses plus récents crimes lui ont valu en 2020 la rare étiquette de délinquant dangereux, assortie d’une période de surveillance de 10 ans. Étonnamment, les policiers n’ont jamais rendu publique sa photo.

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Sorti de prison en novembre 2022, le Montréalais de 64 ans n’aurait pas mis de temps à récidiver. La semaine dernière, il a été accusé de harcèlement criminel à l’égard de trois personnes entre janvier et juin 2023 et d’avoir posé une action indécente dans un endroit public en avril 2023.

Michael Allan Duncan aurait suivi une fillette de 9 ans et sa mère à de nombreuses occasions depuis sa sortie de prison, apprend-on dans une récente décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

En avril 2023, le prédateur se serait assis près de la petite fille et aurait frotté ses parties génitales sur son sac à dos, tout en regardant la fillette. Quelques semaines plus tard, Duncan se serait placé tout juste derrière la fillette et deux autres enfants dans le métro. La mère aurait alors photographié l’intrus pour alerter les policiers, ce qui a mené à son incarcération.

Selon la Commission, Michael Allan Duncan a complètement nié les allégations contre lui, affirmant que c’était « probablement une coïncidence » s’il était au même endroit que la fillette à plusieurs occasions. Il a également blâmé les policiers pour avoir placé dans son sac un papier disant : « les francs-maçons protègent les membres pédophiles ». La crème Vaseline et les bonbons retrouvés dans son sac étaient également pour lui, soutient-il.

« Cependant, vos agents de dossier doutent de cette version et perçoivent un possible lien avec votre dynamique criminelle de prédation », conclut la CLCC, en recommandant que des accusations soient portées pour non-respect de ses conditions de libération.

Fausse identité

Michael Allan Duncan, originaire de l’Ontario, a fait ses premières victimes dans les années 1990. Dans les années 2000, il fuyait la police sous la fausse identité de « Jack Armstrong » et travaillait comme concierge dans un immeuble résidentiel du quartier Côte-des-Neiges. Il a alors agressé quatre petites filles âgées de 7 à 10 ans. Il disait à l’époque que les enfants lui avaient fait des avances. Il avait été condamné à sept ans de prison en 2011.

À sa sortie de prison en 2016, il a rapidement accumulé de la pornographie juvénile particulièrement sordide. Puis, il en a visionné avec une petite fille de 11 ans de son entourage. À une occasion, il aurait également demandé à la fillette si elle pouvait sentir une bosse dans son pantalon. Celle-ci l’a dénoncé, ce qui a conduit à son arrestation. Dans ce dossier, il a été condamné en février 2020 à cinq ans et demi de prison, puis déclaré délinquant dangereux.

Malgré sa dizaine de condamnations pour des crimes sexuels et son risque de récidive violente élevé, Duncan avait évité la pire peine possible, celle d’une détention pour une durée indéterminée. C’est toutefois peut-être ce qui l’attend cette fois.