Les résultats des analyses de la substance trouvée dans des enveloppes déposées dans la nuit de dimanche à lundi devant une demi-douzaine de résidences de l’Île Jésus démontrent que celle-ci n’était pas dangereuse, affirme le Service de police de Laval.

Selon nos informations, les enveloppes contenaient un ingrédient culinaire.

La police n’a pas voulu confirmer ces informations, pour ne pas nuire à l’enquête, mais continue, même si le produit n’est pas dangereux, de demander à la population de ne pas ouvrir de telles lettres, si jamais d’autres sont trouvées.

« Le retour des analyses faites sur cette substance a révélé qu’il s’agissait d’un produit non toxique, non létal et qui ne représentait aucun danger pour la santé. Bien qu’aucun nouveau cas n’ait été répertorié aujourd’hui, le SPL réitère l’importance de ne pas manipuler ce type de contenus suspects et d’appeler immédiatement le 911 pour rapporter la situation », indique la police dans un communiqué émis en fin d’après-midi.

Les résidences de Laval, où une lettre contenant une poudre blanche a été trouvée lundi, ont été choisies au hasard, selon des informations obtenues par La Presse.

D’après nos renseignements, un ou deux suspects aux visages cachés auraient déposé ces enveloppes devant des résidences situées dans des quartiers tranquilles des secteurs Fabreville et Sainte-Rose, dans la nuit de dimanche à lundi, avant de prendre la fuite.

« Il n’y a pas de lien entre les occupants des résidences ciblées. Ce n’est pas une personne ou un groupe en particulier qui est visé », a confirmé à La Presse la lieutenante Geneviève Major du Service de police de Laval (SPL).

Le message déposé dans l’enveloppe ne serait pas relié au conflit israélo-palestinien.

Il s’agirait plutôt de propos menaçants assortis d’une demande de rançon – équivalente à environ 25 000 $ selon nos informations – qui devait être versée selon une procédure indiquée.

D’après une information que nous avons obtenue mais qui n’a toutefois pas été confirmée par le SPL, le message aurait laissé entendre que la poudre blanche contenue dans les enveloppes est une dose mortelle de fentanyl, un opioïde 40 fois plus puissant que l’héroïne, qui est à l’origine de dizaines de surdoses survenues à Montréal ces dernières années et qui fait des ravages dans les autres provinces canadiennes.

La personne qui a écrit le message aurait menacé de s’en prendre à un occupant de la maison, ou à l’un de ses proches, si jamais il ne s’exécutait pas.

Le dossier a été confié aux enquêteurs de la Division des crimes majeurs du SPL.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.