Mathieu Veillette a plaidé coupable mercredi matin au palais de justice de Saint-Hyacinthe à deux chefs d’accusation pour avoir conduit en état d’ébriété en sens inverse sur l’autoroute 20 et causé la mort de Mathis Filion, 18 ans, en plus de blesser quatre autres jeunes dans une violente collision.

Récidiviste de l’alcool au volant, Veillette se voit imposer une peine de six ans d’emprisonnement.

Le 11 mars dernier, l’homme de 24 ans avait consommé de l’alcool au bar de danseuses nues le Zipper, à Saint-Hyacinthe, avant de prendre le volant de sa camionnette. Il a roulé en sens inverse sur l’autoroute 20 durant 11,6 kilomètres. Sa vitesse de croisière variait de 100 km/h à 110 km/h.

À 23 h 38, à la hauteur de Sainte-Hélène-de-Bagot, il a percuté de plein fouet une voiture dans laquelle avaient pris place cinq jeunes qui revenaient de s’entraîner.

Le jeune Mathis Filion, qui étudiait au cégep de Saint-Hyacinthe pour devenir enseignant d’éducation physique, a été éjecté du véhicule sous la force de l’impact et est mort de ses blessures. Les quatre autres passagers du véhicule, dont deux adolescents, ont tous été blessés dans l’accident.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE MATHIS FILION

Mathis Filion

Les policiers dépêchés sur les lieus avaient trouvé une canette de bière dans l’habitacle de la camionnette de Veillette, qui présentait aussi des signes d’ébriété. Quand les policiers ont mesuré son alcoolémie, celle-ci s’élevait à 250 mg/100 ml de sang, soit plus de trois fois la limite permise.

En 2016, Veillette avait aussi été reconnu coupable de conduite avec les facultés affaiblies après avoir pris le volant avec une alcoolémie de 150 mg/100 ml de sang.

Le juge a accepté la suggestion commune des parties et imposé une peine de six ans de prison à Veillette, en plus de lui interdire de conduire un véhicule motorisé au Canada durant les 12 prochaines années.

Dans un dossier sur l’alcool au volant publié en mars 2023 dans La Presse, les parents de Mathis Filion disaient espérer que leur fils ne soit pas oublié. Ils rappelaient que « le dossier de l’alcool au volant est loin d’être réglé au Québec ».