Une semaine après avoir fait l’objet d’une perquisition policière le jour de son ouverture, la boutique de champignons magiques accueille à nouveau des clients.

Mardi, les portes de la boutique étaient ouvertes au public. Les affiches colorées qui recouvraient l’intérieur des fenêtres ont cependant laissé place à des rideaux noirs, plus discrets. Des caméras de surveillance sont également installées à l’extérieur du magasin, ce qui n’était pas initialement en place.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait arrêté quatre personnes et procédé à une perquisition, le 10 juillet. Pour contexte, toute activité reliée aux champignons magiques (possession, vente, production) est illégale sur le sol canadien.

« On s’attend à ce qu’il y ait une descente de police, c’est arrivé à tous nos commerces. Si ça arrive, on va rouvrir tout de suite après », avait déclaré le copropriétaire Hector Hernandez le matin de la descente.

À l’intérieur du commerce, des sachets de champignons séchés, des gélules contenant de faibles doses de champignons et divers produits comme du chocolat et des jujubes à la psilocybine (l’ingrédient actif que l’on retrouve dans les champignons magiques) étaient déposés sur des tablettes, ce jour-là.

Contacté par La Presse, le SPVM affirme suivre la situation de près. « Lorsque les enquêteurs auront confirmation qu’il y a acte criminel, c’est sûr qu’il y aura une intervention », explique la porte-parole Sabrina Gauthier.

Sur Google, on peut voir que le commerce Funguyz affiche un horaire d’ouverture de 11 h à 23 h, et ce, tous les jours de la semaine. Il a par ailleurs reçu près d’une vingtaine d’avis positifs de la part de consommateurs satisfaits ou de personnes qui semblent soutenir la décriminalisation des champignons magiques.

Plusieurs de ces avis ont été laissés dans les derniers jours, et donc après la descente policière qui avait entraîné la fermeture de la boutique.

Avec la collaboration d’Alice Girard-Bossé, La Presse