Après la répression et la prévention, Québec mise sur la collecte de renseignements criminels pour freiner l’accès aux armes à feu : 7,5 millions de dollars seront investis dans la création d’une escouade intégrée de renseignements sur la violence armée, une première dans la province.

Le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel en a fait l’annonce mardi matin, en marge d’un séminaire sur la violence armée. « On parle de 7,5 millions de dollars sur cinq ans. C’est une première au Québec. L’information, c’est le nerf de la guerre. »

L’escouade utilisera l’expertise d’agents de renseignements et d’experts en cybercriminalité.

Au total, 14 policiers composeront cette nouvelle équipe. Neuf agents proviendront de la Sûreté du Québec (SQ), trois du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), un de la police de Longueuil et un autre de Laval.

L’initiative vise à « centraliser le renseignement », en plus de faire le lien entre les services de police et les services correctionnels.

Une partie de cette nouvelle équipe s’intéressera aux réseaux sociaux pour faire une vigie, a ajouté le ministre Bonnardel.

Les autorités sont axées sur la lutte contre la prolifération des armes à feu depuis 2021, avec le projet CENTAURE. Entre le 1er avril 2022 et le 28 février 2023, les activités de l'Équipe intégrée de lutte au trafic d’armes (EILTA) a permis l’arrestation de 33 personnes et la saisie de 62 armes de poing, ainsi que 73 armes longues, a indiqué mardi matin Johanne Beausoleil, directrice générale de la Sûreté du Québec (SQ).