La coroner en chef du Québec vient de déclencher une enquête publique sur la mort du détenu Nicous D’Andre Spring, survenue la veille de Noël à la prison de Bordeaux.

Le jeune homme de 21 ans est mort après une intervention physique des agents correctionnels, incluant l’utilisation de gaz poivre. Des recherches subséquentes ont indiqué que M. Spring était en détention illégale, puisqu’il aurait dû être libéré la veille de sa mort.

« C’est la coroner MJulie-Kim Godin qui a été désignée par [la coroner en chef] MDescary pour présider cette enquête », indique le communiqué du bureau du coroner. « L’enquête publique vise à faire la lumière sur la cause et les circonstances du décès de M. Spring. Plus précisément, l’enquête est un processus par lequel les faits et l’information pertinente aux circonstances du décès sont présentés au coroner lors d’audiences publiques. »

Dans la foulée du décès, un agent correctionnel et le chef d’unité en cause ont été suspendus, la Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête criminelle et le ministère de la Sécurité publique a déclenché une enquête administrative sur les évènements.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a annoncé que son enquête sera désormais publique. « Cette étape supplémentaire offre une transparence afin d’assurer la confiance du public en nos institutions carcérales », a-t-il déclaré sur Twitter.

La famille de Nicous D’Andre Spring « pleure sa mort » et « leur chagrin est exacerbé par l’absence de réponses de la part des entités gouvernementales », a déclaré mardi leur avocate, Virginie Dufresne-Lemire, par voie de communiqué. « Nicous a été dépouillé de tout son potentiel à seulement 21 ans. C’est dévastateur », a, pour sa part, affirmé la sœur aînée de Nicous D’Andre Spring, Sarafina Dennie.