Coup de théâtre au procès devant jury de Jonathan Massari, accusé d’avoir comploté et commis les meurtres de quatre individus liés à la mafia montréalaise en 2016.

Le juge Michel Pennou, de la Cour supérieure, a accueilli mercredi une requête pour avortement de procès présentée par l’avocat de Massari, Me Philippe Larochelle, et a annoncé jeudi matin au jury qu’il était dissous.

Une ordonnance de non-publication nous empêche, du moins pour le moment, de dévoiler les motifs de la décision du magistrat.

Me Larochelle a présenté sa requête après la première journée de témoignage d’un ancien tueur à gages de la mafia, témoin clé dans le procès.

Celui-ci avait débuté le 13 septembre et se déroulait au Centre de services judiciaires Gouin, dans le nord de la métropole.

Un nouveau procès pourrait être mis sur pied et un nouveau jury pourrait être formé rapidement.

Le juge Pennou a chaleureusement remercié les jurés pour leurs cinq semaines de travail.

« On avait confiance en votre capacité de remplir votre devoir de jurés et je tiens à vous remercier personnellement de la part des parties et de la communauté pour le sérieux de votre travail et les sacrifices que vous avez dû faire pour remplir ce devoir », a-t-il déclaré.

Jonathan Massari, 41 ans, est accusé d’avoir comploté et commis les meurtres de quatre individus liés à la mafia montréalaise en 2016, Lorenzo Giordano, Rocco Sollecito et les frères Giuseppe et Vincenzo Falduto.

Il a été arrêté à l’automne 2019, à l’issue d’une importante enquête de la Sûreté du Québec au cours de laquelle celle-ci a eu recours aux services d’un agent civil d’infiltration, un tueur à gages dont on doit taire le nom.

La poursuite était représentée par Me Isabelle Poulin, Me Marie-Josée Godbout, Me Karine Cordeau et Me Catherine Sheitoyan, du Bureau de la grande criminalité et des affaires spéciales du Directeur des poursuites criminelles et pénales.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.