Nathaniel Albert a plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire coupable lundi, au palais de justice de Laval, pour avoir tué sa femme, Françoise Côté, en 2020. Selon le fils de la victime, sa mort était le point culminant de plus de 20 ans d’abus.

M. Albert, 60 ans, avait initialement été accusé de meurtre au second degré, mais les parties ont plutôt convenu d’un plaidoyer de culpabilité à l’accusation moindre d’homicide involontaire coupable.

Françoise Côté, 74 ans, a été retrouvée morte à son appartement de Laval le 4 décembre 2020. C’est M. Albert lui-même qui a appelé les services d’urgence, disant que Mme Côté était inconsciente après avoir consommé de la drogue.

En fait, ce sont des traumatismes contondants qui l’ont tuée. Son corps portait de nombreuses blessures, y compris des coupures, des brûlures et des côtes brisées. Certaines blessures montraient des signes de guérison, indiquant qu’elles s’étalaient sur une longue période précédant sa mort.

La Couronne et la défense ont soumis une recommandation commune de 10 ans et demi d’emprisonnement. Le juge François Dadour, de la Cour supérieure, ne l’a cependant ni approuvée ni rejetée. Il a demandé aux parties de soumettre plus d’arguments au soutien de cette recommandation lors d’une autre journée d’audience, prévue le 4 octobre.

Au moment des faits, M. Albert n’avait pas le droit de se trouver à l’appartement de la victime. Il faisait l’objet d’accusations de voies de fait pour des gestes commis envers Mme Côté au début du mois de janvier 2020, incluant l’avoir frappée à la tête. Les policiers sont également intervenus en mars 2020 à l’appartement de Mme Côté pour un incident de violence conjugale.

Nathaniel Albert et Françoise Côté étaient mariés depuis 1997 et selon André Lambert, le fils de la victime, la violence a débuté dès 1998. « Ma mère était le genre de personne qui avait toujours le sourire, un grand cœur, plein de détermination et d’enthousiasme », a-t-il déclaré dans un émouvant témoignage à la cour. « Tout cela s’est effacé quand elle a rencontré Nathaniel Albert. »

En entrevue, M. Lambert s’est dit en désaccord avec la suggestion commune de 10 ans et demi de prison, assurant « qu’il en mérite bien plus que ça ». « J’espère que la peine qu’il recevra sera adaptée au genre de harceleur et de prédateur qu’il est », a-t-il déclaré lors de son témoignage.