La communauté juive de Montréal pousse un soupir de soulagement après l’arrestation d’un mineur en lien avec l’agression d’un homme de 51 ans, le 5 mai dernier, à la suite du Rallye d’Israël au centre-ville.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé mercredi l’arrestation, jeudi dernier, d’un adolescent de 15 ans, libéré depuis sous promesse de comparaître.

Cette arrestation a été rapidement saluée par l’organisation B’nai Brith, selon qui « il est absolument inacceptable que quiconque soit attaqué dans les rues de Montréal ou ailleurs simplement parce qu’il exprime sa fierté envers Israël ».

Rappelons que B’nai Brith était intervenu en mai dernier pour demander au SPVM d’enquêter sur cette agression.

« B’nai Brith Canada et la communauté juive poussent des soupirs de soulagement en apprenant que la police de Montréal a travaillé avec diligence sur cet incident épouvantable et a procédé à une arrestation », a déclaré le directeur national de la Ligue des droits de la personne de B’nai Brith, Marvin Rotrand, mercredi, par voie de communiqué.

Frappé au visage

L’agression avait eu lieu le 5 mai vers 13 h 15 au coin des rues Sainte-Catherine Ouest et Wood, après le Rallye d’Israël au centre-ville. Étant donné la probabilité que les deux suspects soient mineurs, le SPVM avait diffusé exceptionnellement des images et des vidéos captés par cellulaire afin d’aider à les identifier.

La victime, un homme d’une cinquantaine d’années qui tenait un drapeau israélien, avait été sommée par les suspects de le leur remettre. Devant le refus de la victime, les suspects avaient agrippé l’objet et s’étaient rués sur l’homme. L’un d’eux avait, entre autres, assené un coup de branche à la tête de la victime.

Un citoyen voulant lui porter assistance s’était alors lui aussi fait frapper le visage à plusieurs reprises, avait indiqué le SPVM.

Recrudescence des crimes haineux ?

Même si les motivations de l’agression restent inconnues, B’nai Brith la considère comme un acte antisémite. L’organisation s’inquiète d’une recrudescence de ce genre d’incident au pays l’an dernier.

Selon un décompte qu’elle a effectué, ils sont passés de 626 en 2020 à 828 en 2021, soit une augmentation de 20,7 %. Les incidents violents visant les Juifs ont quant à eux « explosé », selon B’nai Brith, passant de 5 en 2020 à 36 en 2021.

« Ce sont des chiffres inacceptables, affirme Marvin Rotrand. La communauté juive veut voir la province, la ville et la police allouer les ressources nécessaires pour s’assurer qu’il n’y ait pas de répétition de l’explosion d’incidents antisémites de 2021. »