(Montréal) L’ex-politicien André Boisclair est attendu lundi devant le tribunal, au palais de justice de Montréal, pour le prononcé de sa sentence.

L’ex-chef du Parti québécois a reconnu sa culpabilité à un chef d’accusation d’agression sexuelle avec l’aide d’un tiers envers une première victime et un autre d’agression sexuelle à l’endroit d’une deuxième victime.

Tout indique que l’homme âgé de 56 ans passera plusieurs mois derrière les barreaux.

La défense et la Couronne ont toutes deux suggéré le 20 juin dernier d’envoyer M. Boisclair en prison pour deux ans moins un jour après qu’il eut reconnu sa culpabilité aux deux chefs d’accusation.

Le chef d’agression sexuelle armée dans le premier dossier a été abandonné.

Le juge Pierre Labelle, de la Cour du Québec, n’a toutefois pas rendu de décision sur le banc, mais l’a plutôt prise en délibéré et c’est donc le 18 juillet que l’ex-chef péquiste et ancien ministre connaîtra le sort que la justice lui réserve.

Les deux victimes, dont l’identité est protégée par un interdit de publication, ont livré des témoignages émouvants, le 20 juin dernier au palais de justice, à la suite du plaidoyer de culpabilité de M. Boisclair.

L’avocat d’André Boisclair, Me Michel Massicotte, a fait valoir que le jugement de son client était « considérablement altéré » lors des évènements, alors qu’il prenait des médicaments et consommait des stupéfiants.

Il a fait valoir que son client avait suivi de multiples thérapies après avoir fait l’objet d’accusations et qu’il avait subi une quarantaine de tests aléatoires sur l’usage de stupéfiants, « tous négatifs ».

La suggestion commune des parties vise une condamnation à 18 mois d’emprisonnement pour l’agression sexuelle commise avec l’aide de tiers sur la première victime et de six mois moins un jour pour l’agression sexuelle contre la deuxième.