Jean-Philippe Coutu a été accusé du meurtre au second degré d’une femme de 67 ans, mi-juin. L’homme de 41 ans a comparu mercredi dans le district de Sherbrooke alors que le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) se penche sur les agissements des policiers impliqués dans son arrestation.

M. Coutu a été arrêté le 12 juin dernier à Stukely-Sud par des agents de la Sûreté du Québec (SQ), mais l’enquête portant sur le meurtre a été confiée à la section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Le BEI enquête toujours sur les agissements des policiers de la SQ impliqués dans son arrestation, selon le porte-parole Guy Lapointe. En vertu de la Loi sur la police, une telle enquête « doit être tenue lorsqu’une personne, autre qu’un policier en devoir, décède […] lors d’une intervention policière ».

D’après les informations rendues disponibles par le BEI au lendemain de l’intervention, les policiers de la SQ auraient d’abord intercepté le suspect pour une infraction au Code de la sécurité routière vers 17 h 25. Ce dernier aurait « tenu des propos incohérents et menaçants » puis aurait quitté les lieux.

Les policiers auraient ensuite « reçu un appel d’une dame les avisant qu’un individu essayait de rentrer chez elle ». Une fois sur place, les agents de la SQ auraient arrêté le suspect, puis retrouvé la victime sans vie dans un boisé à l’extérieur de la résidence grâce aux informations fournies par le suspect.

Selon nos informations, la victime est Jocelyne Lessard, une veuve sans histoire qui vivait seule. Elle aurait été étranglée.

Des faits complexes

Toujours selon nos informations, des troubles mentaux possiblement exacerbés par la consommation de stupéfiants pourraient être en cause dans le cas de M. Coutu.

En plus de l’accusation de meurtre, ce dernier est visé par deux accusations d’introduction par effraction, selon l’agente Mariane Allaire Morin, du SPVM.

M. Lapointe n’était pas en mesure vendredi de dire quand le BEI allait remettre son rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Il faudra compter plusieurs mois, selon le porte-parole, vu la complexité des faits.