Deux ans après le meurtre sordide de la jeune Océane Boyer, François Sénécal entend reconnaître sa culpabilité dans les prochains jours, a annoncé son avocat mercredi matin au palais de justice de Saint-Jérôme. Une entente a été conclue entre les parties.

Le meurtre de l’adolescente de 13 ans avait choqué le Québec en février 2020, à l’aube de la pandémie de COVID-19. Alors qu’elle devait se rendre à l’école ce matin-là, Océane Boyer avait plutôt été retrouvée en bordure d’une route de campagne à Brownsburg-Chatham, près de Lachute. François Sénécal, un ami proche de la famille d’Océane, avait été accusé du meurtre au premier degré de l’adolescente.

Les détails de l’affaire révélés lors de l’enquête préliminaire l’automne dernier demeurent frappés d’une ordonnance de non-publication jusqu’à sa reconnaissance de culpabilité.

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François Sénécal

À quelques mois de son procès devant jury, François Sénécal a finalement l’intention de reconnaître ses torts et de plaider coupable dans ce dossier. Ce revirement survient à la « suite de deux séances de facilitation entre les parties qui ont porté fruit », a expliqué le procureur de la Couronne MSteve Baribeau.

« Le 22 avril, ce sera pour plaider coupable, des membres de la famille seront présents et vous aurez l’opportunité de vous adresser à la cour », a expliqué la juge Éliane B. Perreault à l’accusé.

Une suggestion commune de peine sera présentée à la juge France Charbonneau, a indiqué MMartin Latour, l’avocat de François Sénécal. Les avocats n’ont pas précisé à quel chef d’accusation François Sénécal plaiderait et quelle serait la peine suggérée.

Les parents d’Océane ont assisté à l’audience par visioconférence. Des membres de la famille de l’adolescente s’adresseront d’ailleurs à la cour dans le cadre des observations sur la peine, a précisé MBaribeau.

François Sénécal a comparu par téléphone mercredi en raison d’une éclosion de COVID en détention. Or, les autorités carcérales n’avaient pas prévenu la juge, comme le veut le protocole. « Cette situation ne peut pas se reproduire, on ne peut pas apprendre le matin même une zone rouge. M. Latour n’a pas pu parler avec son client », a déploré la juge Perreault, qui a demandé des comptes au responsable carcéral.