C’est un canular qui semble avoir forcé vendredi la fermeture de l’Académie Dunton. L’école secondaire dans l’arrondissement d’Anjou avait signalé jeudi soir des menaces sur les réseaux sociaux, disant qu’un ou des individus aurait l’intention de se présenter avec une arme.

Dans un message transmis aux parents des élèves vendredi matin, la direction de l’école expliquait en effet dès le début de la journée que des « messages préoccupants » lui ont été transmis, en ajoutant que la police de Montréal « analyse présentement la situation ». « Par mesure préventive, tous les cours sont suspendus pour la journée », a écrit la directrice, Mullie Régis.

Au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le porte-parole Jean-Pierre Brabant a ensuite confirmé que les policiers ont rapidement été mis au courant de la situation. « On parle d’un message qui a été envoyé [jeudi] comme quoi il y aurait quelqu’un qui se présenterait avec une arme. La direction nous a alors immédiatement contactés », explique-t-il.

Selon nos informations, c’est un message publié sur un compte Instagram de dénonciations anonymes qui aurait mis la puce à l’oreille à la direction de l’école, puis aux autorités. On y lisait qu’un « school shooting » aurait lieu vendredi.

« Quelqu’un a écrit : "Il parait qu’il va y avoir une fusillade dans l’école, restez chez vous" », relate une étudiante de 4e secondaire. Elle et ses amis ont interprété le message comme « une blague facile à faire, mais pas de bon goût », ajoute-t-elle.

Possibles accusations en vue

Dans les heures qui ont suivi ce signalement à la police, celle-ci dit avoir été en mesure de retracer la résidence où habitait l’utilisateur qui a proféré ces menaces en ligne. Des agents se sont rendus sur place pour y rencontrer les habitants et tenter de déterminer qui aurait pu envoyer la menace initiale et, surtout, pour quelle raison.

Peu après, les autorités ont révélé qu’il semble s’agir d’un « canular » dont l’auteur pourrait bien être un élève de l’école. L’enquête est toutefois toujours en cours, et il n’est pas exclu que des accusations de méfait public soient déposées dans ce dossier.

Une « forte présence policière » sera néanmoins assurée aux alentours de cette école située tout près de la Place Versailles, et ce durant tout l’avant-midi, afin d’informer les élèves et les parents n’ayant pas eu l’information que l’école est fermée pour toute la journée.

Le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) n’a pas donné davantage de détails sur la situation lorsqu’appelé à réagir vendredi.

Cette affaire n’est pas sans rappeler le cas de l’école secondaire Heritage, à Saint-Hubert, qui a été fermée à la fin du mois de novembre pour toute la journée, dans la foulée de « propos menaçants » pour lesquels un mineur a été arrêté. C’était par ailleurs loin d’être la première fois qu’une opération policière devait se tenir dans cet établissement. Dans l’histoire récente, c’était la deuxième fois en quelques jours seulement que la police de Longueuil était sollicitée pour intervenir dans cette école.

Rappelons que jeudi, un élève de 16 ans a poignardé un professeur à l’école John-F. -Kennedy dans le quartier Saint-Michel. Pour une raison encore inconnue, l’élève de troisième secondaire aurait agressé en classe son enseignant, un homme dans la quarantaine, avec « un objet coupant ou tranchant ».

Le jeune homme a rapidement été interpellé par les policiers. L’enseignant a subi des blessures au haut du corps, mais on ne craint pas pour sa vie.