(Halifax) Une ancienne voisine de l’homme responsable de la tuerie survenue en Nouvelle-Écosse le mois dernier affirme l’avoir dénoncé à la police il y a plusieurs années pour des gestes de violence conjugale et pour son arsenal d’armes à feu qui l’effrayait.

Brenda Forbes dit avoir appelé la Gendarmerie royale du Canada à l’été 2013 pour dénoncer Gabriel Wortman. Selon sa version, l’homme aurait à l’époque violenté sa conjointe derrière l’une de ses propriétés à Portapique, à l’ouest de Truro.

Le comportement violent de l’individu ressort comme un aspect majeur derrière la tuerie alors que, selon les policiers, la dérive meurtrière du tireur aurait débuté, le soir du 18 avril, par une violente agression du suspect contre sa conjointe. Celle-ci aurait réussi à fuir et à se cacher dans la forêt.

Gabriel Wortman a alors débuté son carnage tuant 22 personnes et brûlant plusieurs bâtiments avant d’être abattu par les forces de l’ordre à l’extérieur d’une station-service d’Enfield.

Brenda Forbes affirme avoir été témoin du comportement violent du suspect dès le début des années 2000, peu de temps après qu’il se soit installé à Portapique. La conjointe de Gabriel Wortman s’était réfugiée chez elle pour demander de l’aide.

« Elle a couru chez moi et a dit que Gabriel la frappait et qu’elle devait fuir. Elle était terrifiée », a raconté l’ancienne combattante des Forces armées canadiennes âgée de 62 ans.

Elle a également témoigné avoir vu les armes illégales que possédait le tueur. Celui-ci s’en serait vanté en les exhibant.

La femme qui a accordé sa première entrevue au Halifax Examiner, admet avoir été fâchée d’apprendre que les policiers ne pouvaient pas agir plus fermement à l’époque de sa dénonciation.

Comme la victime directe se disait incapable de dénoncer son agresseur par crainte de représailles, les agents avaient indiqué ne pas pouvoir aller plus loin.

La Presse canadienne a tenté d’obtenir une réaction de la GRC, mais un porte-parole n’était pas disponible au moment de publier ce texte.

En conférence de presse, le mois dernier, le surintendant de la GRC Darren Campbell a confirmé que les enquêteurs avaient parlé avec des témoins au sujet du comportement passé du suspect.

L’ex-conjointe qui aurait été victime de la violence du suspect aurait aussi été interrogée par les enquêteurs.