Marc Saint-Félix, intervenant auprès des jeunes dans un organisme communautaire de Montréal-Nord, a échoué dans sa tentative d’obtenir sa liberté provisoire en attendant la suite des procédures entamées contre lui.

À l’issue de deux jours d’audience, la juge Josée Bélanger de la Cour du Québec a refusé de le remettre en liberté mercredi.

Saint-Félix, 30 ans, est accusé de trafic d’armes, de possession non autorisée d’une arme à feu, de possession d’une arme à feu obtenue illégalement, de trafic de stupéfiants et d’avoir vendu du cannabis.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Saint-Félix, 30 ans, est accusé de trafic d’armes, de possession non autorisée d’une arme à feu, de possession d’une arme à feu obtenue illégalement, de trafic de stupéfiants et d’avoir vendu du cannabis.

Lui et au moins quatre autres individus ont été arrêtés le 9 décembre à l’issue d’une enquête effectuée par les enquêteurs des stupéfiants de la région est du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Ils ont été appréhendés lors d’une opération spectaculaire à laquelle ont pris part les membres du Groupe tactique d’intervention (GTI) dans le secteur des rues Lapierre et Pascal, considéré comme le fief des gangs de rue d’allégeance rouge.

Cette frappe antidrogue dans ce secteur chaud de Montréal-Nord était la première d’importance en près de cinq ans, après qu’un homme, Bony Jean-Pierre, eut été mortellement atteint par une balle de plastique tirée par un policier du GTI en mars 2016.

La frappe du 9 décembre se voulait une réponse à plusieurs évènements violents impliquant des armes à feu survenus depuis le début de l’été dans l’arrondissement de Montréal-Nord.

Lors de cette enquête baptisée Entourer, les enquêteurs ont utilisé plusieurs techniques d’enquête, dont des achats contrôlés de stupéfiants selon nos informations.

Saint-Félix a peu d’antécédents criminels, notamment une peine de 90 jours de prison pour une affaire de menaces survenue en 2013. Sa plus récente condamnation, qui date de 2017, est une amende de 150 $ pour possession simple de stupéfiants.

Selon le Journal de Montréal, qui cite des responsables, lors de son arrestation, Saint-Félix travaillait depuis un an au Café Jeunesse multiculturel de Montréal-Nord avec lequel il entretenait des liens depuis dix ans. Il avait été embauché dans le cadre d’un programme de réinsertion.

Pour joindre Daniel Renaud, composez-le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.