L'ex-entraineur de ski Bertrand Charest, condamné à douze ans de prison en 2017 pour des agressions sexuelles commises sur des jeunes filles qu'il entraînait dans les années 90, retrouve provisoirement sa liberté. L'homme a été remis en liberté sous conditions, lundi, le temps que la cour se penche sur sa deuxième demande d'appel.

Dans un jugement rendu lundi, le juge de la cour d'appel Martin Vauclair a accordé à Bertrand Charest sa remise en liberté sous conditions en attendant que l'appel de sa cause soit entendu. Le magistrat estime que l'accusé ne fuira pas, se conformera aux conditions lui étant imposées et ne présente pas un danger pour la communauté.

Bertrand Charest est détenu depuis 2015. En mars de cette année-là, il a été arrêté pour des crimes de nature sexuelles commis entre 1992 et 1998 sur neuf jeunes filles membres de l'équipe de ski qu'il entraînait. Parmi les victimes, une adolescente avait moins de 14 ans au moment des faits et une autre a dû subir un avortement.

En juin 2017, il a été déclaré coupable de 37 chefs d'accusation et a reçu une peine d'emprisonnement de 12 ans. Considérant le temps déjà purgé, il lui restait sept ans et 10 mois à l'ombre. En décembre 2017, Charest a tenté une première fois d'être remis en liberté dans l'attente de la décision sur son appel, sans succès.

Rappelons que l'homme porte en appel ses 37 verdicts de culpabilité ainsi que sa peine de pénitencier de 12  ans.

Le 13  mars dernier, il s'est représenté devant le juge Martin Vauclair de la Cour d'appel, lui demandant d'être libéré en entendant ses appels.

Il a fait valoir un « changement important de circonstances », soit le fait que la Couronne ait concédé que 20 des 37 chefs sur lesquels il a été déclaré coupable doivent tomber. Cela a un impact sur la validité de son appel sur sa condamnation, dit-il, et sur la durée de la peine qu'il doit purger.

L'appel sera plaidé les 4 et 5 juin 2019. L'affaire doit être mise en délibéré pour une période, ainsi Bertrand Charest devrait connaître son sort autour de décembre prochain.

- Avec La Presse Canadienne