Les gardiens de prison des établissements provinciaux à travers le Québec ont entrepris des moyens de pression mardi matin, quelques heures avant une reprise des négociations avec le gouvernement.

Plusieurs des 2300 gardiens se sont rassemblés devant la plupart des 19 centres de détention de juridiction provinciale. Les employés du quart de jour avaient eu le mot d'ordre d'arriver en retard au travail. «Ces rassemblements ont permis aux délégués (du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, affilié à la CSN) de faire le point avec les membres et discuter des stratégies de négociations à venir», a souligné Jean-Pierre Larche, conseiller en communications pour la CSN.

La convention collective des agents de la paix est échue depuis le 31 mars dernier.

Les représentants syndicaux rencontrent leurs vis-à-vis du ministère de la Sécurité publique mardi matin, pour leur formuler de nouvelles revendications. Les gardiens de prison ajoutent quelques modifications à l'entente de principe conclue en novembre dernier avec le gouvernement puis finalement rejetée à la dernière minute.

Le syndicat exige un meilleur plafond salarial et une journée de vacances supplémentaire pour chaque année travaillée entre 26 et 30 ans de service.

Au centre de détention de Rivière-des-Prairies, à Montréal, environ 80 gardiens étaient rassemblés sur le trottoir de la rue Armand-Chaput, vers 7h du matin. «On gagne 56 000$ par année maximum, alors que les agents fédéraux ont environ 70 000$», a dénoncé une agente.

Le Syndicat a prévenu qu'il était prêt à se rendre jusqu'à la grève si aucune entente n'était conclue rapidement avec Québec.

Pour arriver à ses fins, le syndicat n'écarte pas d'autres actions surprises.