Ismael Habib, cet ex-Montréalais aux sympathies djihadistes accusé d'avoir tenté de quitter le Canada pour participer aux activités d'un groupe terroriste cet hiver, restera derrière les barreaux jusqu'à son procès.

Habib est aussi accusé d'avoir fait une fausse déclaration en vue d'obtenir un passeport.

Une ordonnance de non-publication nous empêche d'exposer les faits qui lui sont reprochés.

L'homme de 28 ans, fils d'un réfugié afghan et d'une Québécoise, a comparu ce matin au palais de justice dans le cadre de son enquête sur remise en liberté.

Dans la salle de cour, il portait une croix en guise de pendentif sur sa chemise rayée. Il a suivi avec attention le contenu de la preuve présentée par la Couronne fédérale. Rappelons que Habib a été arrêté en février à Gatineau où il venait d'emménager avec sa nouvelle conjointe.

En plus des accusations de terrorisme, il fait aussi l'objet d'accusations dans une affaire de violence conjugale survenue à Gatineau. L'homme est inculpé de harcèlement criminel, de menaces de mort, d'emploi d'un document contrefait et de possession d'une pièce d'identité appartenant à un tiers. 

Dans une entrevue accordée à La Presse dans la foulée de son arrestation, le père d'Ismael Habib avait lancé un appel à l'aide. « Il y a des gens qui jouent dans la tête de nos enfants. C'est au gouvernement de les arrêter et de les renvoyer dans leur pays », disait-il.