Le secteur du bassin Wellington, à un jet de pierre du quartier Griffintown et du centre-ville, changera de visage au cours des 10 prochaines années, avec l’ajout d’un bassin de baignade bordé d’une plage, de 2800 logements, dont 1000 à loyer abordable, et d’entreprises.

C’est du moins la vision de la Société immobilière du Canada (SIC), propriétaire des 8,5 hectares de terrains industriels du secteur, qui prévoit des travaux de décontamination de 70 millions pour rendre les lieux habitables et l’eau baignable, dans un bassin de 5000 mètres carrés.

« Nous allons excaver et décontaminer le bassin Wellington, qui sera élargi », a expliqué Christopher Sweetnam-Holmes, directeur de l’immobilier de la SIC, mardi, lors de la présentation du projet aux médias. « Il ne sera pas relié au canal de Lachine, mais sera plutôt comme un bassin naturalisé, avec un système de contrôle de la qualité de l’eau. »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Christopher Sweetnam-Holmes, directeur de l’immobilier de la SIC

M. Sweetnam-Holmes compare la future plage à celle du parc Jean-Drapeau, dans l’île Notre-Dame.

« On vise la carboneutralité pour ce nouveau quartier, et on veut encourager le développement économique et résidentiel, en plus d’en faire un pôle touristique et d’attirer aussi les Montréalais », ajoute-t-il.

Le plan directeur prévoit trois zones distinctes : le Quartier des artisans, incluant une école des métiers d’art, le pôle récréotouristique de la plage des Bassins, incluant un hôtel, ainsi qu’un pôle d’innovation. On y trouvera aussi trois parcs et des lieux d’activités communautaires.

  • Illustration du plan directeur pour le secteur du Bassin Wellington à Montréal présenté par La Société immobilière du Canada.

    IMAGE FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DU CANADA

    Illustration du plan directeur pour le secteur du Bassin Wellington à Montréal présenté par La Société immobilière du Canada.

  • Illustration du plan directeur pour le secteur du bassin Wellington, à Montréal

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    Illustration du plan directeur pour le secteur du bassin Wellington, à Montréal

  • Illustration du plan directeur pour le secteur du bassin Wellington, à Montréal

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    Illustration du plan directeur pour le secteur du bassin Wellington, à Montréal

  • Illustration du plan directeur pour le secteur du Bassin Wellington, à Montréal

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    Illustration du plan directeur pour le secteur du Bassin Wellington, à Montréal

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On souhaite la construction d’une station du Réseau express métropolitain (REM) et la réhabilitation du pont tournant du CN, qui sera recyclé pour le passage des piétons et des cyclistes afin de relier le nouveau quartier à Griffintown, l’autre côté du canal de Lachine.

La SIC a prévu qu’il y aura une école dans le quartier, mais son emplacement reste à déterminer avec les instances scolaires et la Ville de Montréal. « Il faudra qu’elle soit adaptée à la réalité d’un quartier dense. Elle pourrait par exemple être installée au rez-de-chaussée d’un édifice de logements sociaux », avance le directeur de l’immobilier de la SIC.

Un immeuble iconique

L’ensemble résidentiel sera réalisé par des promoteurs privés et des OBNL en habitation, à qui la SIC vendra ses terrains, avec des contraintes et des directives précises sur les types d’immeubles et de logements à implanter.

Sur les 2800 logements, 1000 auront un loyer correspondant à 80 % des prix médians du secteur, ce qui correspond à la définition d’un loyer abordable, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Une certaine proportion, qui reste à déterminer, sera constituée de logements sociaux.

La société d’État prévoit notamment un immeuble « iconique », d’une quarantaine d’étages, avec une architecture audacieuse, afin qu’il devienne un point de repère du secteur.

« Je suis très contente du dépôt de ce plan directeur de la SIC, un partenaire important de la Ville de Montréal, a réagi la mairesse, Valérie Plante, en marge d’une conférence de presse. Pour tout le développement du secteur Bridge-Bonaventure, on a de grandes ambitions pour le nombre d’unités, on veut aussi protéger l’accès à l’eau. Alors c’est une bonne nouvelle et on a hâte de commencer à construire. »

La SIC espère commencer la construction en 2025, et l’ouverture de la plage serait prévue pour 2030.

Avec Henri Ouellette-Vézina, La Presse