Près de 5500 mètres cubes (m⁠3) d’eaux usées, l’équivalent d’environ 5,5 millions de litres, ont finalement été rejetés dans le fleuve Saint-Laurent pendant la deuxième phase des travaux au centre d’épuration Rive-Sud (CERS) de Longueuil, entre le 7 et le 21 novembre.

Cela représente environ « 5 % de la quantité maximale anticipée, soit 100 000 m⁠3, pendant toute la période des travaux », a estimé la Ville de Longueuil dans un bilan préliminaire publié jeudi avant-midi.

Pendant les 15 jours de la deuxième phase des travaux, « deux épisodes de surverses ont été enregistrés, soit les 11 et 12 novembre derniers, alors que d’importantes pluies ont été reçues, de l’ordre de 68 mm », indique la municipalité. Autrement dit, c’est à ce moment que les déversements dans le fleuve ont eu lieu.

L’administration municipale dit par ailleurs dresser un « bilan positif » de cette deuxième phase de travaux de l’établissement, le deuxième équipement de prétraitement des eaux usées ayant « pu être remplacé comme prévu ». « Il ne reste plus qu’un seul dégrilleur à remplacer ; les travaux sont prévus au début de l’année 2023 », note la Ville à cet effet.

Essentiellement, les dégrilleurs servent à intercepter les gros débris dans les eaux usées. À Longueuil, ils ont été installés en 1992 et sont arrivés à la fin de leur vie utile ; il fallait donc les remplacer un à un.

Un vaste chantier

Une première phase de travaux avait eu lieu en février. La Ville avait alors assuré qu’aucune surverse au fleuve Saint-Laurent n’a été effectuée, à l’exception des 16 et 17 février, lorsque le sud du Québec a reçu beaucoup de pluie. Ces jours-là, la surverse au fleuve a représenté 815 mètres cubes d’eau, soit environ 815 000 litres d’eaux usées.

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a de nouveau remercié la population pour « leurs efforts déployés pour nous aider à réduire les surverses d’eaux usées au fleuve ». « Les investissements actuels et à venir visent une meilleure gestion de l’eau en rendant les réseaux d’eaux usées et d’eau potable plus résilients face aux changements climatiques, notamment par l’aménagement de bassins de rétention et d’infrastructures vertes, qui favorisent l’infiltration de l’eau de pluie dans le sol », a-t-elle fait valoir.

Rappelons que l’ensemble des travaux au CERS devraient coûter 31 millions. La Ville compte toutefois allonger 101 millions d’ici 2024 pour moderniser l’ensemble de ses installations hydriques. D’ici 10 ans, c’est environ un milliard de dollars qui seront investis dans les équipements d’eau potable et d’eaux usées sur le territoire de l’agglomération de Longueuil, qui compte plus de 400 000 habitants.

Avec La Presse Canadienne