Réseau routier Moins de chantiers cet automne à Montréal, mais le pire reste à venir

Le nombre de chantiers sera moins élevé cet automne sur le réseau routier du Grand Montréal que l’an dernier, mais l’ombre du début des travaux dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine plane et laisse présager le pire pour les automobilistes dès novembre.

Mobilité Montréal, un regroupement d’une vingtaine d’organismes public et privé concernés par le transport dans la région métropolitaine, présentait jeudi les principales entraves qui affecteront les automobilistes en cette rentrée 2022.

À première vue, le portrait semble plutôt réjouissant. Grâce à une saison estivale de travaux qui s’est bien déroulée, « seulement » 36 chantiers se dérouleront cet automne sur le réseau routier métropolitain contre 44 l’an dernier à la même période.

Mais les autorités se préparent à d’importantes perturbations dès le mois de novembre, lorsque débutera la réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine où seulement deux voies seront conservées en direction nord, et une seule en direction sud.

Des semaines difficiles

Il s’agira, sans l’ombre d’un doute, du secteur le plus « chaud » en termes de congestion routière, a estimé le porte-parole de Mobilité Montréal, Louis-André Bertrand.

« Au tout début, les premières semaines, il y aura une adaptation. Ils devront s’habituer au secteur. Vont-ils partir plus tôt, prendre le transport collectif ? Les premières semaines à compter du mois de novembre vont être plus difficiles, après les gens vont trouver leurs solutions », a-t-il expliqué.

Les autorités misent sur le transport collectif dans l’espoir d’atténuer la durée des trajets des usagers de la route qui pourrait quadrupler dans certains cas.

La mise en service de plusieurs projets majeurs de transport collectifs est d’ailleurs prévue pour la fin de l’année. C’est le cas du service rapide par bus (SRB) sur Pie-IX et de l’antenne Rive-Sud du Réseau express métropolitain (REM).

Voici en détail les quelque 36 chantiers qui sont prévus sur le réseau routier montréalais cet automne :

L’ouest de l’île de Montréal sera relativement épargné par les travaux. Le ministère des Transports (MTQ) y prévoit y exécuter des travaux de maintien sur l’autoroute 20, dans l’échangeur des Sources, de septembre 2022 jusqu’en 2024. Cela entraînera la fermeture complète de deux bretelles, soit celles menant de l’autoroute 20 en direction est et ouest vers le boulevard des Sources.

Plusieurs chantiers auront cours dans les secteurs Saint-Laurent et Cartielleville. Le boulevard Henri-Bourasse y est déjà fermé entre le boulevard Pitfield et l’avenue Félix-Leclerc, un chantier censé se conclure en 2023.

Des travaux d’asphalte seront aussi entrepris sur l’autoroute Métropolitaine, entre l’échangeur Côte-de-Liesse et le boulevard Provencher, ce qui entraînera des fermetures complète du lien routier dans l’une ou l’autre des directions le soir, la nuit ou la fin de semaine, jusqu’à la fin de l’automne.

Le tunnel de Liesse, sur l’autoroute 13, fera également l’objet de travaux de maintien qui entraîneront la déviation, la réduction de la largeur des voies, et des fermetures partielles ou complètes le soir, la nuit ou la fin de semaine, jusqu’en décembre, avant une pause hivernale et la reprise des travaux en 2023.

Toujours dans l’ouest de la Ville, les bretelles de la route 138 en direction est vers l’autoroute 20 feront l’objet de fermetures partielles de longue durée, de nuit ou durant la fin de semaine. Elles seront d’ailleurs complètement fermées la fin de semaine prochaine.

L’une ou l’autre des voies sur le pont Honoré-Mercier seront aussi fermées la fin de semaine, jusqu’en novembre 2022, pour des travaux de maintien sur l’infrastructure.

Le centre-ville de Montréal sera aussi « un secteur chaud » en termes de travaux routiers cet automne, de l’aveu même de l’administration municipale.

Les tunnels Ville-Marie et Viger y seront fermés partiellement ou complètement le soir, la nuit ou la fin de semaine depuis l’autoroute 136, ce qui entraînera aussi la fermeture par défaut de plusieurs sorties, d’ici la fin de 2022.

La réhabilitation de conduites d’aqueduc entraînera également plusieurs fermetures partielles de rues dont le boulevard René-Lévesque entre la rue Beaudry et la rue Panet. Des travaux entamés en juillet sur la rue Frontenac entraîneront sa fermeture complète en août et septembre entre les rues Ontario et Sherbrooke.

Le boulevard Crémazie sera le théâtre de plusieurs chantiers dans le secteur centre de Montréal qui entraîneront notamment la fermeture de deux voies de circulation sur la rue Papineau, depuis la rue Jarry.

La construction du tunnel piétonnier qui permettra de relier le SRB Pie-IX à la future station de la ligne bleue entraînera aussi la fermeture complète de l’intersection du boulevard Pie-IX et de la rue Jean-Talon Est dès cet automne jusqu’en 2023.

Les entraves partielles se poursuivront dans l’accès au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine d’ici au début des vrais travaux. Ceux-ci sont prévus durer jusqu’en 2025.

Toujours sur l’autoroute métropolitaine, la reconstruction du pont à étagement du boulevard des Galeries-d’Anjou provoquera des fermetures partielles ou complètes la nuit, le soir ou la fin de semaine jusqu’en décembre. Par défaut, il sera alors impossible d’accéder à l’autoroute 25 depuis cet important lien routier.

À noter, trois voies seront fermées sur le pont Pie-IX d’ici la fin de 2022.

Sur la Rive-Sud de Montréal, la déconstruction de l’ancien pont Champlain risque d’attirer l’attention. Six blitz de travaux de fin de semaine, du vendredi soir au lundi matin, y entraîneront la fermeture complète de la route 132 ou du boulevard Marie-Victorin dans une ou dans les deux directions à la fois jusqu’en novembre.

Les autorités avertissent qu’il faudra alors éviter à tout prix le secteur puisqu’il devrait faire l’objet d’une importante congestion routière.

Les automobilistes qui empruntent l’autoroute 15 à la hauteur du pont Gédéon-Ouimet, entre Laval et Boisbriand, ne seront pas non plus épargnés. Des travaux d’asphaltages entrepris en juillet et qui devaient alors se poursuivre pendant 18 semaines vont y forcer la fermeture d’une direction de nuit, avec déviation sur la voie opposée.