Le prix des maisons explose, les logements abordables sont rares… Montréal nage en pleine crise du logement. Si on se console quand on se compare, la situation n’en demeure pas moins préoccupante pour bon nombre de ménages. Maintenant que la croissance démographique reprend, il reste à savoir si la construction résidentielle sera suffisante pour combler les besoins. Voici quelques données tirées du vaste « Portrait de l’habitation dans le Grand Montréal » que vient tout juste de dévoiler la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

4,6 millions

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

En 2021, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) comptait 4,1 millions de personnes.

C’est la population prévue du Grand Montréal en 2041, selon les projections de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), ce qui représentera 48,7 % de la population du Québec. En 2021, la CMM comptait 4,1 millions de personnes. Cette hausse reposera principalement sur l’immigration internationale dans les secteurs centraux et sur la migration intramétropolitaine dans les couronnes.

243 000

C’est le nombre de nouveaux ménages qui devraient s’installer dans la grande région de Montréal au cours des 20 prochaines années, selon les projections de croissance de l’ISQ, soit 12 150 ménages par année.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

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23 500

Nombre de nouveaux logements construits annuellement en moyenne depuis 2016 dans la région. Malgré la pandémie et la décroissance démographique observée entre 2020 et 2021, les mises en chantier résidentielles ont continué d’augmenter dans la région et ont même atteint, en 2021, des sommets inégalés depuis plus de deux décennies, dans l’agglomération de Montréal et dans la couronne nord.

Entre 2020 et 2021, le loyer moyen dans la région a augmenté de 3,7 %. Pour la troisième année consécutive, l’augmentation annuelle est nettement supérieure à la moyenne des 20 dernières années (2,8 % pour la période 2002 à 2021). À l’échelle des grands secteurs géographiques de la région, cette hausse a été de 4,7 % à Longueuil, de 3,7 % sur l’île de Montréal, d’environ 3,5 % dans les couronnes et de 2,7 % à Laval. […] En 2021, le loyer moyen pour un logement de deux chambres sur le territoire de la CMM était de 935 $, mais atteignait 1140 $ pour les logements inoccupés, donc disponibles à la location.

Extrait du « Portrait de l’habitation dans le Grand Montréal » de la Communauté métropolitaine de Montréal

200 000

Nombre de locataires à faible revenu éprouvant des problèmes d’abordabilité du logement. Environ 8 % des ménages locataires vivent dans un logement nécessitant des réparations majeures, et 10 % vivent dans un logement surpeuplé.

3 %

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

En 2021, le loyer moyen demandé pour un logement de deux chambres disponible à la location sur le territoire de la CMM était de 1140 $.

Taux d’inoccupation des logements locatifs dans le Grand Montréal, ce qui représente le taux d’équilibre. Ce taux était de 1,5 % en 2019. Cependant, ce taux est plus faible dans la couronne nord (0,4 %), dans la couronne sud (0,9 %), dans l’agglomération de Longueuil (1,2 %) et à Laval (2,2 %) qu’à Montréal (3,6 %). Au centre-ville de Montréal, le taux d’inoccupation est beaucoup plus élevé : 7,9 %. Le taux d’inoccupation est plus faible que la moyenne pour les logements les moins chers : 2,8 % pour les loyers de 750 $ et moins, et 2,3 % pour les loyers de 750 $ à 940 $.

20 000

Nombre de logements ou chambres du Grand Montréal qui étaient annoncés, avant la pandémie, sur les principaux sites web de location à court terme (Airbnb et VRBO) plutôt que sur le marché locatif traditionnel.

Hausse des prix sur le marché de la revente pour les maisons unifamiliales, pour la période allant du 4trimestre 2019 au 4trimestre 2021 dans le Grand Montréal, alors que le prix des copropriétés a augmenté de 32 %. Depuis le début des années 2010, le prix de l’immobilier résidentiel a augmenté deux fois plus rapidement que le revenu des ménages.

+ 47 %

2 %

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Depuis le début des années 2010, le prix de l’immobilier résidentiel dans le Grand Montréal a augmenté deux fois plus rapidement que le revenu des ménages.

Proportion des logements en copropriété de la région détenus par des non-résidants, un phénomène qui touche principalement le centre-ville de Montréal.