La police montréalaise « se prépare à toute éventualité » et assure être toujours « très attentive » aux manifestations contre les mesures sanitaires à travers le pays. Au moment où certains groupes se relocalisent, après la fin de l’occupation au centre-ville d’Ottawa, Valérie Plante insiste : aucun blocage ne sera toléré à Montréal.

« Comme organisation policière, on est très attentifs à ce qui s’est passé à Ottawa, mais aussi ailleurs au Canada et au Québec. Notre Service de la planification opérationnelle suit ces mouvements-là et se prépare à toute éventualité », a indiqué lundi le directeur adjoint du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Vincent Richer, en marge d’une conférence de presse à l’hôtel de ville.

Si tout citoyen « a le droit de manifester », que ce droit est « important et qu’il ne doit pas être dénigré », il faut que les rassemblements « se fassent dans un certain équilibre, pour le bien de la communauté et le reste de la société », a insisté M. Richer. « On est très attentifs à ça, et on continue de suivre le mouvement », a-t-il aussi indiqué à ce sujet.

Il y a près de deux semaines, la mairesse Valérie Plante avait déjà indiqué qu’elle n’accepterait pas de voir ses rues bloquées par des camionneurs, alors que plus d’un millier de personnes avaient défilé dans les rues de Montréal au nom de la « liberté » sous haute surveillance policière.

Ces personnes étaient ensuite invitées à prendre la route d’Ottawa, pour se joindre aux opposants aux mesures sanitaires qui occupaient alors la colline du Parlement.

Lundi, Mme Plante a réitéré que sa position n’avait pas changé d’un iota. « C’est la même chose. Montréal est toujours en état d’urgence, et c’est important pour nous que les Montréalais et les Montréalaises puissent continuer à circuler librement », a-t-elle martelé. « Le droit de manifester, c’est important. On est habitués à Montréal, mais on ne bloque pas de rues, non », a ajouté l’élue municipale du même souffle.

Elle avait indiqué ces derniers jours que le SPVM avait d’ailleurs dépêché des observateurs à Québec, dans les dernières semaines, afin d’apprendre à faire face à ce type de groupes.

À Vankleek Hill, à environ 100 kilomètres de la capitale canadienne, entre Ottawa et Montréal, plus d’une centaine de manifestants se sont aussi réunis dimanche soir. À peu près au même moment, d’autres manifestants se sont aussi réunis dans le secteur d’Embrun, une municipalité située au sud d’Ottawa. D’autres protestataires s’étaient aussi rassemblés devant le Musée canadien de la guerre, deux kilomètres à l’ouest des principaux édifices parlementaires. La police ontarienne a indiqué dimanche qu’une surveillance étroite de ces différents rassemblements continuera d’être assurée à l’extérieur de la ville d’Ottawa, de concert avec ses partenaires comme la Gendarmerie royale du Canada.