La mairesse de Montréal a déploré mardi que la décontamination des terrains industriels de l’est de Montréal n’avance pas assez rapidement et demandé à leurs propriétaires d’agir sans tarder.

Valérie Plante a affirmé que toutes les mesures possibles avaient été mises en place par Montréal et le gouvernement du Québec – avec un investissement de 100 millions – pour faciliter la revitalisation de ces immenses terrains. La balle est maintenant dans le camp des propriétaires fonciers, a-t-elle dit.

« Le morceau qu’on veut faire avancer plus vite, c’est la décontamination », a-t-elle dit devant les convives de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM). « J’aimerais ça que ça aille plus vite. »

Son administration a lancé une campagne de mobilisation, avec la CCEM, pour inciter les propriétaires de terrains contaminés à profiter des subventions et des avantages fiscaux offerts. Il s’agit d’une « aide financière généreuse », a souligné Mme Plante.

Elle a ajouté que certains propriétaires attendaient qu’un projet se mette en place sur leur terrain avant d’investir dans la revitalisation de celui-ci. C’est « contre-intuitif », a-t-elle reconnu, mais le programme de Montréal et du gouvernement du Québec promeut l’équation inverse : décontamination d’abord, projet ensuite.

Plus tôt cette année, la ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau, avait publiquement déploré la lenteur des travaux de décontamination dans l’est de Montréal, en blâmant l’administration municipale. Québec a investi 100 millions en 2019 pour ce projet, promettant un second versement de 100 millions à moyen terme.

« La mairesse n’a pas la note de passage pour la décontamination dans l’est de Montréal. […] On devrait voir en ce moment des terrains être décontaminés, mais ce n’est pas le cas », avait dit la ministre en entrevue avec La Presse en mars dernier. « L’argent qui a été investi à la Ville est toujours dans les coffres de la Ville et n’est pas utilisé pour la décontamination. »