Après un bilan difficile l’an dernier et une forte baisse des déplacements au printemps 2020, BIXI Montréal file de plus beaux jours. L’organisme a annoncé lundi une hausse d’achalandage de 74 % par rapport à l’an dernier, pour un total de 5,8 millions de parcours.

« Il y a vraiment un mouvement vers le vélo. Et je pense qu’on n’a pas terminé d’en mesurer l’impact, tant que le centre-ville n’est pas revenu sensiblement à ce qu’il était », a expliqué le directeur général de BIXI, Christian Vermette, en entrevue avec La Presse lundi.

Il affirme qu’une « tarification améliorée et plus flexible » – le tarif mensuel a notamment été réduit –, a aussi contribué à cette « popularité ». D’autant plus que la saison a commencé une semaine plus tôt cette année, alors que les vélos étaient disponibles du 9 avril au 15 novembre.

BIXI dit avoir atteint un record « historique » de nouveaux utilisateurs, avec un bond de 326 % par rapport à 2020 et de 195 % par rapport à 2019. Le nombre de nouveaux membres a aussi bondi de 70 %, en comparaison avec l’an dernier.

« L’automne a été phénoménal », a d’ailleurs résumé M. Vermette, en citant « des records d’achalandage historiques » en septembre et en octobre derniers, notamment. « Les gens ont changé leurs habitudes de déplacements. On voit beaucoup de mouvements locaux, et ça compte énormément dans ces nouveaux clients », insiste-t-il.

Ces succès, il les attribue également à l’ajout de 725 vélos électriques, portant le total à 1905, en plus de 7270 vélos « réguliers ». On compte un peu plus de 150 stations d’ancrage électrique BIXI à l’heure actuelle, dont 83 ont été ajoutées cette année. Le nombre total de stations frise les 765.

Pour l’organisme, il s’agit d’un vent de changement qui, espère-t-on, se poursuivra. Il faut préciser que l’an dernier, les nouvelles étaient en effet nettement moins bonnes, alors qu’on avait recensé une baisse d’achalandage de plus de 70 % en avril par rapport à la même période l’année précédente, avant de se situer à 40 % « les mois suivants ». Une situation qui était « en grande partie lié au confinement et au télétravail ».

Rappelons qu’un quart des revenus de BIXI Montréal proviennent d’une contribution récurrente de la Ville de Montréal, en vertu du budget municipal.