Les affiches électorales municipales iront rejoindre les fédérales sur les poteaux, dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que les aspirants maires et conseillers entameront officiellement leur campagne à Montréal et ailleurs au Québec.

Dans la métropole, la période électorale municipale s’ouvre vendredi à minuit, en vue d’un scrutin le 7 novembre.

Jeudi, les deux principaux candidats à la mairie ont clos leur « précampagne » et lanceront leur campagne officielle vendredi.

En conférence de presse à Lachine, Valérie Plante a vanté le « nouveau Projet Montréal », une équipe qu’elle décrit comme changée après quatre ans à l’hôtel de ville. « On est plus expérimentés, plus aguerris, a-t-elle dit. L’exercice du pouvoir amène — c’est clair — une bonne dose d’expérience. »

Mme Plante a vanté le progrès que son administration a réalisé en quatre ans sur son projet de ligne rose — la promesse-phare de sa campagne de 2017. À Lachine, ce projet prend la forme d’un tramway qui reliera l’arrondissement au centre-ville.

Il y a quatre ans, Valérie Plante promettait que la première pelletée de terre de sa nouvelle artère de transport en commun se ferait avant la fin d’un premier mandat. « Pour être honnête, dans la dernière élection j’ai donné une date et ce n’était pas la bonne », a-t-elle reconnu jeudi, en anglais, en refusant de fournir la date à laquelle les résidents du secteur pouvaient espérer prendre le tramway.

Mais de l’avis de Valérie Plante, l’important est que le dossier progresse. C’est d’ailleurs l’attaque qu’elle préfère contre son opposant Denis Coderre : « il veut soit le statu quo, soit revenir en arrière ». « Il veut s’arrêter en chemin », a-t-elle ajouté.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE LA PRESSE

Le candidat à la mairie de Montréal et ex-maire, Denis Coderre

Plus tôt en journée, M. Coderre avait justement tenu une conférence de presse à proximité de l’hôtel de ville de Montréal pour « faire un bilan de l’administration Plante ».

De son avis, c’est clair : c’est l’insécurité grandissante dans certains quartiers de Montréal qui va occuper la tête des électeurs au moment de faire leur choix. « On tire en plein jour comme si de rien n’était, comme si c’était banal, comme si c’était normal », a-t-il décrit. « On me dit : “est-ce que je dois déménager M. Coderre ?”. »

M. Coderre était flanqué de plusieurs ténors de son parti, qui ont attaqué le bilan de Valérie Plante en matière de logement, de propreté, de finances et de sécurité. Ils étaient accompagnés de grands panneaux reprenant leur message.