(Montréal) Il y a présentement 161 ménages locataires qui n’ont toujours pas de logement à Montréal selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), du jamais vu selon sa porte-parole, Véronique Laflamme.

Le 2 juillet, lors d’une conférence de presse, le FRAPRU rapportait que 256 ménages de la grande région de Montréal n’avaient pas trouvé d’endroit où se loger ; la situation n’aurait donc que peu progressé depuis.

Cinq semaines après la traditionnelle date d’entrée en vigueur des baux de location le 1er juillet, 56 ménages sont encore logés par la Ville de Montréal, notamment dans des hôtels, tandis que les autres personnes sans logement résident chez des membres de leur famille ou chez des amis, selon le FRAPRU. Des reportages ont aussi montré que des gens incapables de se trouver un logement vivent temporairement dans des tentes.

Véronique Laflamme relate que normalement, après le mois de juillet, les choses vont en s’améliorant pour les gens en recherche d’un logement, mais elle observe que cette année est bien différente.

Elle signale que plus de 90 demandes d’aide ont été soumises au FRAPRU après la mi-juillet comparativement à neuf l’année dernière. Et cette année, plus de 300 familles ont dû être accompagnées dans leur recherche d’un logement.

Mme Laflamme affirme que le nombre élevé de personnes sans toit met en lumière l’ampleur de la crise du logement à Montréal.

Le FRAPRU répète que la solution passe par la construction de logements sociaux. L’organisme réclame aussi que les locataires soient mieux protégés contre les reprises de possession de logements, par un encadrement législatif.