Le président du Conseil du trésor et ministre responsable de la Montérégie, Christian Dubé, a reçu les doléances de divers acteurs de la communauté d’affaires de la région quant au report du projet de loi 61, alors qu’il s’adressait à eux lundi matin pour faire le point sur la relance de l’économie.

Lors d’une vidéoconférence organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), des entrepreneurs ont pris la parole pour exprimer leur déception face au report à l’automne de l’adoption du projet de loi 61 sur la relance accélérée de l’économie du Québec. « Ce n’est que partie remise », assure M. Dubé.

Un report décevant

« Dans le court laps de temps que nous avions pour vendre le projet de loi, et pour signifier les changements importants qui touchent des sujets sensibles, dont l’environnement par exemple, il faut prendre le temps, car nous ne pouvons plus faire les choses comme nous le faisions auparavant », ajoute le ministre.

Il se désole néanmoins de ce report puisque le projet de loi 61 avait déjà obtenu l’appui de nombreux organismes, dont les deux grands regroupements de municipalités, l’Union de municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM).

Parmi ceux qui se sont dits inquiets des impacts de ce report, notamment pour les projets majeurs de transport collectif, se trouve Michel Veilleux, directeur général du Réseau de transport de Longueuil (RTL).

M. Veilleux a demandé au ministre si une nouvelle approche sera bientôt développée afin de concrétiser la réalisation des projets majeurs pour la Montérégie, soit le REM et le train léger dans l’axe boulevard Taschereau, sans que la région soit pénalisée.

Infrastructures : le gouvernement veut un plan B

Le ministre Dubé a confirmé que le gouvernement du Québec est déjà à regarder un plan B. Il affirme avoir demandé son équipe du Conseil du trésor et aux ministères impliqués dans les dossiers d’infrastructures ce qu’il est possible de faire dans les limitations des lois et des règlements en vigueur.

« Je souhaite que durant l’été, on nous revienne pour qu’on puisse continuer à accélérer ces projets, sans passer par le projet de loi 61, qui sera déposé à l’automne », répond tout de même M. Dubé.

Le ministre responsable de la Montérégie a aussi rappelé que son collègue, le ministre de Finances, Eric Girard, doit déposer le vendredi 19 juin, un énoncé économique. Une dette de 15 à 20 milliards est prévue. « Nous allons être en déficit pour quelques années, mais nous sommes préoccupés à retrouver cet équilibre. C’est d’ailleurs pour cette raison pour que nous souhaitions repartir l’économie le plus rapidement possible », précise-t-il.

La COVID-19, une autre préoccupation

Le plan de déconfinement orchestré par le gouvernement du Québec dans les dernières semaines a aussi suscité des interventions des gens d’affaires de la région. De son propre aveu, le ministre affirme que le gouvernement s’ajuste pour demeurer à l’écoute.

« Le Grand Montréal nous préoccupe beaucoup parce qu’avec le déconfinement, surtout dans les secteurs comme le commerce de détail, nous voyons que les gens ne portent presque pas le masque. Il ne faudrait pas perdre le contrôle sur ce que nous avons réussi à bien contrôler hors CHSLD », répond Christian Dubé.

Texte de l’Initiative de journalisme local