Le gaspillage alimentaire sera au cœur d’une consultation publique à Montréal, menée par la Commission sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs.

Le comité exécutif de la Ville de Montréal a donné mercredi matin le mandat à la Commission pour se pencher sur le dossier qui fait suite à une pétition de citoyens. « C’est dans l’air du temps », a constaté la mairesse de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville Émilie Thuillier qui a rappelé l’importance du coût financier et environnemental du gaspillage alimentaire.

Il s’agira de trouver des solutions et des mesures concrètes pour tendre vers le bannissement du gaspillage ce qui concerne les citoyens ainsi que les entreprises, a indiqué Mme Thuillier lors des travaux publics du comité exécutif. À cet égard, Montréal souhaite que les grandes chaînes d’alimentation prennent les moyens pour ne plus jeter aux poubelles les fruits, légumes, produits laitiers et viandes, en donnant ce qui est comestible et en compostant ce qui ne peut l’être.

Les travaux de la Commission, dont le calendrier reste à être déterminé, sont le résultat de l’application du droit d’initiative populaire prévu par la réglementation municipale. Un avis public a été publié l’été dernier à la suite d’une demande pour « la tenue d’une consultation publique afin que la Ville s’inspire et se dote de mesures (changements réglementaires, plan d’action, incitatifs, etc.) répondant aux meilleures pratiques, afin qu’il n’y ait plus de gaspillage et de destruction d’aliments encore propres à la consommation par les commerces, institutions et industries ». Entre août et novembre dernier, les Montréalais pouvaient signer la pétition numérique. Pour être valide, la pétition devait contenir au moins 15 000 signatures ; 15 848 ont été reçues.

Cette consultation se tiendra en parallèle des travaux concernant le plan directeur de gestion des matières résiduelles dont l’objectif est d’atteindre le zéro déchet d’ici 2030. Les premières audiences de la Commission débuteront jeudi.