Le salaire de la mairesse de Longueuil battant les records de rémunération
parmi les grandes villes au Québec sera soumis à l’étude.

Comme le révélait La Presse au printemps, le salaire de Sylvie Parent atteint 240 000 $ en additionnant son salaire de base et les différentes primes reliées à ses fonctions. Un salaire plus élevé que la mairesse de Montréal.

Lors d’un point de presse pour dévoiler comment son administration entend investir au cours des prochaines années, la mairesse a affirmé aux médias mardi après-midi que la question fera l’objet de discussions cet automne. Son salaire sera soumis pour analyse auprès d’experts de l’École nationale de l’Administration publique (Énap), a-t-elle déclaré.

Ce mandat portera sur la rémunération globale de l’ensemble des élus, tant conseillers municipaux que d’arrondissement, membres de l’exécutif, ou mairesse. Dans un communiqué émis en début de soirée, mardi, la mairesse a précisé que c’est le professeur Rémy Trudel, lui-même ancien ministre des Affaires municipales, accompagné d’étudiants-chercheurs, qui aura la responsabilité de mener à bien ce mandat.

Interrogée avant la séance du conseil, la mairesse Parent a rappelé qu’elle cumule plusieurs fonctions, entre autres en siégeant à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Elle bénéficie aussi de différentes primes.

« On va se faire accompagner dans le processus », a-t-elle dit.  
Rappelons que dans les derniers mois, l’opposition officielle a demandé un « plafonnement » des salaires des élus, s’indignant de son salaire.

Dans un contexte où une hausse des taxes résidentielles n’est pas écartée, la mairesse de Longueuil a aussi présenté comment son administration entend investir dans les infrastructures et grands projets au cours des prochaines années.  
Sans exclure une augmentation du fardeau fiscal, elle a affirmé qu’elle entend respecter la capacité de payer des citoyens dans son prochain budget qui sera présenté plus tard cet automne.

Au total, une enveloppe de 640 millions est prévue au Programme triennal d’immobilisations (PTI), soumis au vote des élus municipaux, mardi soir. La part du lion sera investie pour refaire les routes, les égouts et le système d’aqueduc de Longueuil. Il est question d’un réseau routier de 1000 kilomètres, et d’un réseau d’égout de 2845 kilomètres à entretenir.

Sauf pour la construction du nouveau centre aquatique et de la piscine Olympia, au coût de 7,3 millions, il n’y a rien de nouveau dans les 136 projets du PTI 2020-2021-2022, annoncé par la mairesse Sylvie Parent. Lors d’un point de presse, avant la tenue du conseil, elle a expliqué que les investissements permettront « d’améliorer la qualité de vie des citoyens aux quatre coins de la ville. »

« Nous allons saisir toutes les occasions possibles pour prendre notre place. Un montant de 640 millions sur trois ans, dont 85 millions durant la prochaine année, ce n’est pas rien », a-t-elle dit.

Le PTI en bref 

Près de 640 millions sur trois ans, dont le quart - soit 155,7 millions - investi dans l’eau potable, les égouts, entre autres pour la mise à niveau et l’augmentation de la capacité du Centre d’épuration Rive-Sud et de l’usine locale.

85 millions dans les infrastructures, dont la réfection et des travaux d’asphaltage.

42 millions pour la construction et la rénovation de bâtiments ; centre aquatique et piscine Olympia.

31 millions pour le développement de la zone aéroportuaire de Longueuil et la phase 1 du développement du pôle Roland-Therrien.

23 millions pour les espaces verts, dont 5,5 millions pour planter des arbres dans le contexte de lutte contre l’agrile du frêne.