Des citoyens qui se sont présentés mardi soir à la séance du conseil d'arrondissement d'Anjou, dans le nord-est de Montréal, ont réclamé, en vain, la démission de la conseillère indépendante Lynne Shand.

La semaine dernière, Mme Shand a été exclue de son parti municipal, Équipe Anjou, pour les propos sur les femmes musulmanes qu'elle avait tenus dans les médias sociaux quelques jours plus tôt.

Elle se plaignait d'avoir été soignée, lors d'une consultation d'urgence en ophtalmologie, par une spécialiste qui portait le hijab. Elle s'alarmait de ce qu'elle considérait comme une islamisation du pays, avant de présenter des excuses pour ses propos.

Mardi soir, lors de sa première présence à une séance du conseil depuis l'éclatement de la controverse, Lynne Shand a réitéré son intention de garder son poste de conseillère du quartier Ouest et s'est encore excusée, demandant pardon à la communauté musulmane dont plusieurs membres prenaient place dans la salle.

Le maire de l'arrondissement d'Anjou, Luis Miranda, qui avait annoncé l'expulsion de Mme Shand de son parti, est venu à sa rescousse mardi soir après que des citoyens aient réclamé le départ de la conseillère. Il a affirmé qu'on ne pouvait régler une affaire d'intolérance en manifestant une autre forme d'intolérance, avant d'inviter l'assistance à ne pas démontrer d'agressivité à propos de cette affaire.