Neuf mois après avoir tourné le dos au maire Marc Demers, cinq conseillers municipaux s'apprêtent à couper officiellement les liens avec le Mouvement Lavallois pour se joindre au parti Action Laval.

Dans une convocation de presse transmise vendredi midi, Action Laval annonce que «des changements importants sur la composition du caucus du parti à l'hôtel de ville» seront annoncés lundi, soit la veille de l'assemblée régulière du conseil municipal. À cette occasion, il sera également question de la stratégie d'Action Laval «en vue des prochaines élections qui se tiendront en novembre 2021».

Joint en après-midi, l'actuel chef d'Action Laval, Achille Cifelli, s'est dit heureux d'accueillir «le plus d'élus possibles» sous sa bannière. «Finalement, on s'en va dans la bonne direction», a-t-il commenté.

Les conseillers David De Cotis, Michel Poissant, Daniel Hébert, Isabella Tassoni et Paolo Galati viendront donc grossir les rangs d'Action Laval qui ne comptait jusqu'à maintenant, qu'une seule élue, Aglaia Revelakis (district de Chomedey). L'ancien chef et candidat à la mairie Jean-Claude Gobé a mordu la poussière lors du dernier scrutin.

Selon les informations obtenues, l'arrivée des cinq dissidents serait le résultat d'intenses négociations qui se sont déroulées au cours des dernières semaines. Des pourparlers auraient également eu lieu mais sans résultat, avec le parti représentant l'opposition officielle, soit Parti Laval et son chef Michel Trottier. Parti Laval conservera son statut d'opposition officielle bien qu'il ne compte qu'un seul élu, Claude Larochelle.

Joint au téléphone, David De Cotis a confirmé qu'il sera présent à la conférence de presse et qu'il entend y prendre la parole si on l'invite à le faire. «C'est des bonnes nouvelles», a-t-il dit en riant.

La candidature à la mairie de M. De Cotis est pressentie depuis quelques mois en vue de la prochaine élection municipale prévue en 2021. Lorsqu'il a créé le Mouvement Lavallois pour le scrutin de 2009, il n'avait aucune ambition pour accéder à la mairie ; c'est lui qui a convaincu Marc Demers de faire le saut alors que ce dernier lorgnait plutôt du côté de la scène provinciale avec le Parti québécois. La crise politique de l'été dernier a vraisemblablement modifié la vision de M. De Cotis.

C'est à partir de ce moment que les dissidents ont dénoncé Marc Demers qui a truqué, selon eux, les résultats de l'élection à la présidence du Mouvement Lavallois, en avril 2018. À l'époque, cinq autres conseillers municipaux faisaient partie de la vague de mécontentement ; ces derniers sont retournés auprès de M. Demers.