Les négociations ont finalement repris, et de façon intensive, entre la Société de transport de Montréal et le syndicat des 2400 employés d'entretien.

La STM avait déposé une offre globale et finale au syndicat, le 18 février dernier, après plus de 170 séances de négociation.

Joint au téléphone mardi, le syndicat a fait savoir qu'il n'avait pas prévu tenir d'assemblée générale de ses membres afin de leur permettre de se prononcer sur cette offre finale et globale de la STM. « Il est trop tôt pour un vote », a-t-on fait savoir au syndicat, rattaché à la Fédération des employés des services publics, affiliée à la CSN.

En fait, les négociations entre la STM et le Syndicat du transport ont repris, depuis, et elles sont même intensives.

Ni le syndicat ni la STM ne souhaitent émettre de commentaires, vu le contexte délicat.

Cette reprise des négociations survient alors que le Tribunal administratif du travail avait ordonné au syndicat, le 19 février dernier, de cesser tout ralentissement de travail. Ces ralentissements sont illégaux, avait jugé le tribunal.

La STM avait dû s'adresser au tribunal, voyant le nombre d'autobus disponibles pour rouler diminuer, à cause de ces ralentissements de travail, au détriment des usagers du transport en commun.

Un des points en litige est la volonté de la STM de transformer des postes de jour en postes de soir, de nuit ou de fin de semaine - ce que le syndicat voit comme un problème pour la conciliation travail-famille. La STM fait valoir qu'elle ne peut faire faire l'entretien de tous ses autobus de jour, lorsque les besoins sur la route sont plus importants.

Les chauffeurs signent

Entre-temps, la STM s'est entendue avec l'autre grand syndicat, celui des 4500 chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro, du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ. L'entente de principe avait été entérinée en octobre dernier pour le renouvellement de la convention collective.

Les chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro n'ont pas fait la grève et n'ont pas ralenti leur prestation de travail. La nouvelle convention collective, qui sera en vigueur jusqu'en 2025, doit d'ailleurs être signée le 1er mars.