La Cour supérieure a rejeté vendredi après-midi la demande d'injonction déposée par des cols bleus retraités de Montréal pour surseoir à la tenue d'une assemblée générale extraordinaire la semaine prochaine.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui a mis sous tutelle le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (local 301) depuis mai 2017, a convoqué tous les membres en règle, ce qui exclut les retraités, afin d'adopter de nouveaux statuts et règlements. Cette assemblée se déroulera comme prévu en sept séances et en quatre lieux différents à compter de mardi prochain, jusqu'au 2 février.

« C'est une bonne nouvelle pour les cols bleus regroupés de Montréal : malgré les tentatives d'obstruction de partisans du statu quo, les membres pourront se prononcer », a indiqué par voie de communiqué l'administrateur de la tutelle, Denis Régimbald.

Selon lui, les changements proposés visent à assainir les pratiques au sein du local 301. C'est à la suite d'une « multitude de plaintes, sur une longue période, qui parlaient de dépenses non autorisées, de harcèlement et d'intimidation, de dysfonctionnement de l'exécutif, d'espionnage et de climat toxique », que le SCPF a décrété la tutelle.

Des cols bleus retraités, dont l'ancien chef de cabinet de l'ex-présidente Chantal Racette, André Lepage, ont déposé une injonction hier. Ils estimaient que les quelque 4000 cols bleus retraités, bien qu'ils n'aient pas droit de vote, devaient conserver leur droit de parole pour faire des représentations concernant la refonte des statuts. Le 29 novembre dernier, ils avaient fait parvenir une mise en demeure au tuteur Régimbald pour exiger le respect de leur droit de parole. La démarche était demeurée sans réponse.