(Montréal) Le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, viendra constater l’achalandage sur la ligne orange du métro de Montréal mardi à l’heure de pointe du matin.

Il répond ainsi à une invitation lancée par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dont le projet d’une nouvelle ligne rose reçoit un accueil plus que tiède au sein du gouvernement caquiste. Mme Plante avait dit croire que le ministre était « déconnecté de la réalité » lorsqu’il avait écarté ce projet du revers de la main.

Mme Plante, M. Bonnardel, ainsi que la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, effectueront un trajet sur la ligne orange avant de se prêter à un point de presse.

En février, la mairesse avait remercié le ministre d’« accepter (son) invitation à voyager sur la ligne orange qui accueille des centaines de milliers de Montréalais chaque jour et qui arrive à saturation ». Sur Twitter, elle disait avoir hâte d’échanger avec lui « sur cet enjeu et les solutions possibles ».

Quelques jours auparavant, M. Bonnardel avait affirmé que la ligne rose n’était pas « une priorité à court, à moyen et à long terme ».

En congrès national de la CAQ en mai 2018, le chef caquiste François Legault déclarait que son parti n’avait « pas retenu » la ligne rose dans son cadre financier, faisant valoir que le tracé « est pas mal proche de deux lignes qui existent déjà ».

La ligne rose doit relier Montréal-Nord au centre-ville avec près d’une vingtaine de stations, selon le site de Projet Montréal.

Mme Plante estime qu’il s’agit de la meilleure solution pour désengorger la ligne orange, principale voie du métro de Montréal qui a fait l’objet d’un prolongement vers le nord, sur le territoire de Laval.

M. Legault privilégie l’ajout de stations sur la ligne bleue vers l’est. Il mise aussi sur un éventuel prolongement du projet du Réseau express métropolitain (REM) vers les banlieues au nord et au sud de la ville.