L'administration Plante entreprend une révision de la politique de consultation publique de Montréal, afin de remplacer celle en vigueur depuis les fusions de 2001.

Les 21 et 22 septembre, un forum sur la démocratie participative aura lieu dans la métropole. L'administration Plante voit dans cet exercice la première étape pour le coup de barre qu'elle souhaite donner à la façon dont Montréal mène ses consultations publiques.

«On veut prendre le temps de bien faire le travail, mais on accélère le pas», a indiqué l'élue Laurence Lavigne Lalonde, responsable du chantier.

On souhaite notamment élargir la portée des consultations, longtemps limitées à l'aménagement de la ville. Montréal veut aussi analyser l'impact du virage numérique sur la démocratie citoyenne.

L'Institut de politiques alternatives de Montréal, qui organise le sommet, caresse de grandes ambitions pour la métropole. «On veut mettre Montréal sur la carte comme un modèle de démocratie municipale», dit son président, Dimitri Roussopoulos.

Ce dernier déplore la méconnaissance des mécanismes de consultation publique, notamment du pouvoir d'initiative qui permet aux citoyens d'imposer la tenue de consultation publique. Ce pouvoir est rarement utilisé. Un groupe a toutefois récemment réussi récemment à recueillir les 15 000 signatures nécessaires pour imposer la tenue d'une consultation sur le racisme à la Ville de Montréal.

Cette révision survient alors que le gouvernement a revu les règles, abolissant notamment les référendums dans les municipalités, un changement qui a marqué un recul pour la démocratie citoyenne, déplore M. Roussopoulos. «Le manque de référendum a envoyé un message négatif aux citoyens sur la démocratie participative.»

La question des référendums sera aussi à l'ordre du jour du forum.