Le chef de l'opposition officielle à Laval, Michel Trottier, réitère l'importance pour sa formation politique de participer à une éventuelle réunion des élus tel que proposée par le maire Marc Demers pour dénouer la crise actuelle.

Selon M. Trottier, la collaboration entre les 10 conseillers municipaux dissidents, ceux qui sont demeurés fidèles jusqu'ici à M. Demers, et les deux élus d'opposition est nécessaire pour «la mise en place d'un conseil municipal inclusif, participatif et ouvert».

Hier matin, le maire Demers a proposé une rencontre en présence d'un médiateur pour «amorcer le dialogue». M. Trottier a immédiatement réagi en soulignant que Parti Laval «doit faire partie de l'équation». «En proposant une médiation uniquement aux membres de son caucus, le maire a démontré l'attitude hégémonique qu'il veut maintenir au conseil et qui lui est reprochée», a-t-il ajouté par voie de communiqué cet après-midi. 

M. Trottier a également salué la demande des dissidents afin d'inclure l'opposition dans le processus.

De son côté, le meneur du groupe d'élus dissidents, David De Cotis, a indiqué hier soir que tous les conseillers restent «ouverts à la discussion avec le maire, pour le bien de la collectivité et ce, en la présence des deux membres de l'opposition».

Depuis jeudi, le maire Demers a perdu la majorité au conseil municipal. Les 10 dissidents n'ont toutefois pas quitté le parti Mouvement Lavallois. M. De Cotis en est le fondateur.

La crise a éclaté mardi soir en pleine séance du conseil municipal qui a été ajournée à mercredi, puis reportée faute de quorum, à jeudi. À deux reprises, le maire Demers et ses alliées ont boycotté le conseil municipal.

Le problème tire ses origines dans des élections au sein du parti du maire tenues en mai dernier, comme le révélait aujourd'hui La Presse. Des gestes en lien avec les résultats du vote pour les candidatures au comité exécutif ont semé l'indignation chez des élus qui l'ont signifié à M. Demers par voie d'une déclaration faite sous serment (affidavit).

Jusqu'à maintenant, Marc Demers n'a émis aucun commentaire. Le document est sous analyse juridique.