Après avoir abandonné la Formule E, l'administration Plante fait maintenant le pari de garder la Formule 1. Luc Ferrandez, responsable des grands parcs au sein de l'administration Plante, a défendu le contrat pour la construction de nouveaux paddocks du Grand Prix du Canada, estimant que ce projet « économiquement fait du sens » pour Montréal malgré sa facture salée.

L'administration Plante a autorisé ce matin la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) à accorder un contrat de 59,9 millions au Groupe Geyser pour la réfection des infrastructures du circuit Gilles-Villeneuve. Celui-ci viendra s'ajouter à plusieurs autres mandats, portant ainsi à 76 millions la facture de la réfection des paddocks et de la zone hospitalité. Le coût final du projet exigé en vertu du contrat avec la Formule 1 est ainsi nettement plus élevé que le montant de 48 millions avancé en décembre 2015 par Montréal et le gouvernement.

« Nous choisissons de ne pas reculer », a justifié ce matin Luc Ferrandez. L'élu a pris soin de souligner que l'entente pour la construction avait été jugée chère par l'administration précédente de Denis Coderre. L'ex-maire avait envoyé son bras droit pour tenter de convaincre Bernie Ecclestone, alors dirigeant de la Formule 1, afin d'autoriser un projet moins onéreux. Leurs démarches n'avaient toutefois pas été couronnées de succès.

« Le choix que Montréal avait à faire, c'était aller de l'avant et ne plus avoir de Formule 1 », a expliqué Luc Ferrandez.

L'administration Plante a ainsi décidé de mener à bien le projet de réfection des paddocks malgré une facture nettement plus élevée.

« Le Grand Prix de Montrél est unique », a dit Luc Ferrandez, soulignant qu'il était l'un des quatre attirant le plus de spectateurs. Un peu plus de la moitié (52%) d'entre eux viennent de l'extérieur, générant d'importantes retombées pour la métropole. « C'est une décision qui économiquement fait du sens », estime l'élu.

Et comme les prix des billets du Grand Prix de Montréal sont parmi les moins chers du circuit, « c'est aussi une fête populaire », a conclu M. Ferrandez.