L'opposition a échoué dans son ultime tentative pour convaincre l'administration Plante de tenir une consultation publique avant de donner le feu vert au projet-pilote sur la voie Camillien-Houde.

Le débat fait rage depuis février sur l'interdiction de la circulation de transit sur le mont Royal que la ville de Montréal compte mettre en place le 1er juin jusqu'à la fin octobre. Valérie Plante a récemment annoncé la tenue d'une consultation publique sur les résultats du projet-pilote, mais le parti Ensemble Montréal voulait aller plus loin.

L'opposition a présenté une motion lors du conseil municipal afin d'imposer la tenue d'une consultation publique en amont de l'exercice, pour évaluer si les Montréalais acceptent l'idée d'un tel projet-pilote. Le parti voulait ainsi donner raison aux citoyens qui sont en train de rassembler des signatures afin de demander la tenue d'une consultation publique en vertu du droit d'initiative populaire.

La mairesse est intervenue dans le débat pour s'y opposer. « Pour plein de familles, le mont Royal est leur cour arrière. Plusieurs n'ont pas la chance d'avoir un chalet. Alors oui, ayons le courage de proposer un projet pilote », a dit Valérie Plante.

Les arguments de la mairesse n'ont pas convaincu l'opposition. « Avouez que vous ne voulez pas entendre les Montréalais avant d'aller en projet-pilote », a répliqué l'élu Francesco Miele.

À l'issue du débat, la motion a été rejetée dans un vote du conseil municipal (22 en faveur et 34 contre).

Le responsable du projet, Luc Ferrandez, n'a pas encore présenté les détails du projet-pilote. Pour l'heure, on sait que seule la circulation automobile de transit sera interdite. Les autobus et cortèges funéraires pourront continuer à traverser la montagne. Les voitures pourront continuer à se rendre au sommet pour se garer dans les deux stationnements, mais elles devront emprunter le même chemin pour redescendre. Il ne sera plus possible de passer du Plateau-Mont-Royal à Côte-des-Neiges (ou l'inverse) par le mont Royal.