Le maire de Laval Marc Demers et ses collègues de 17 autres villes de la couronne nord de Montréal veulent profiter de l'approche des élections provinciales pour convaincre le gouvernement du Québec de faire des investissements dans leur région afin de combattre la congestion routière. La tenue d'un forum consacré aux transports servira de rampe de lancement à leurs propositions concrètes en avril prochain.

Si les maires se sont dits déterminés à travailler en concertation lors de la conférence de presse de mardi, ils sont toutefois demeurés vagues quant aux solutions qui seront mises de l'avant. Réclameront-ils plus d'asphalte ou plus de transports en commun ? La priorité est de mettre fin au casse-tête actuel qui affecte 800 000 citoyens, a tranché le maire Demers.

Ce dernier a évoqué certains projets comme l'augmentation du nombre de voies réservées et le prolongement de l'autoroute 19, promis « depuis 40 ans ». Pour Marc Demers, qui est l'instigateur de cette mobilisation, il est urgent d'agir, car la congestion routière a des impacts sur la qualité de vie des citoyens, leur santé, l'environnement et l'économie régionale. « Ça coûte beaucoup plus cher de ne rien faire », a-t-il affirmé.

M. Demers et ses collègues font donc le pari de la solidarité pour forcer le gouvernement à agir. Dix-huit maires qui travaillent ensemble, c'est « une locomotive économique importante », a souligné le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, avant d'ajouter : « On ne peut plus corriger les problèmes à la pièce. »

23 avril

Le ministre des Transports, André Fortin, sera présent au forum, qui doit se dérouler le 23 avril prochain. M. Fortin a déjà été informé des problèmes puisqu'il a rencontré le maire de Laval, il y a une dizaine de jours. L'appui financier du gouvernement fédéral est également dans la mire.

Afin d'étayer les solutions qui seront présentées, des études sont actuellement en marche. La Société de transport de Laval (STL) a commandé une étude sur l'évolution de la congestion qui exposera le temps consacré aux déplacements. Une autre étude se penche sur les coûts économiques de la congestion. « On va quantifier le coût de l'inertie », a indiqué Marc Demers.

L'été dernier, un sondage mené pour la STL a permis de faire état de la perception des citoyens de Laval et des Basses-Laurentides quant à la congestion routière. Elle se serait aggravée au cours des cinq dernières années selon 80 % des personnes sondées. Et 86 % des répondants disent que la situation affecte leur qualité de vie ; cela entraîne perte de temps et stress, en plus d'avoir des répercussions sur leur humeur, disent-ils.