Alors qu'on attendait de la neige et du grésil, la pluie verglaçante qui a recouvert les rues et trottoirs de Montréal d'une dangereuse couche de glace a compliqué la tâche des employés municipaux, ce matin.

«Les prévisions étaient pour de la neige, mais quand on a vu à 6h que c'était en train de changer, et qu'un rideau de verglas s'est abattu sur la ville, on a dû ajuster notre stratégie», a expliqué Jacques-Alain Lavallée, porte-parole de la Ville de Montréal.

Dès ce moment, environ 400 véhicules de déglaçage ont été déployés sur le réseau municipal, ciblant en priorité les trottoirs et les chaussées des rues importantes, les entrées de métro, les arrêts d'autobus, les hôpitaux et les écoles, précise M. Lavallée.

Plusieurs citoyens ont cependant critiqué le travail des employés municipaux, qui n'auraient pas été assez prévoyants, selon eux. «Ce matin entre 7h45 et 9h30, j'ai conduit à travers Montréal sans voir aucun grain de sel sur les trottoirs, et personne n'est passé avec les machines pour les  trottoirs. Les passants tombaient les uns après les autres. J'ai fait plus de 300 coins de rue. La Ville de Montréal nous doit des explications», a dénoncé Dejan Radic sur la page Facebook de la Ville.

«Dans les petites rues, ne cherchez pas, ils ne sont pas là. Ils font le centre-ville et les grandes artères, donc plusieurs jours avant de sortir de chez moi. Trop risqué», a renchéri une autre internaute, Andrée Bachand.

Jacques-Alain Lavallée répond que les ressources de la Ville étaient suffisantes compte tenu des besoins. «En plus, dès qu'il y a eu 2,5 centimètres de neige sur la chaussée, on a sorti 1000 équipements de déblaiement et 1000 opérateurs, tout en faisant des passages pour continuer d'étendre des abrasifs», souligne-t-il, notant que les chenillettes chargées de dégager les trottoirs tirent maintenant des petites remorques contenant des abrasifs, pour procéder à de l'épandage juste après que la neige ait été déblayée.

Il ajoute que Montréal compte 10 000 km de trottoirs et de chaussées, l'équivalent de 18 fois la distance aller-retour entre Montréal et Québec.

Avec la neige qui a remplacé le verglas, avant de s'affaiblir, le retour à la maison devrait être plus facile pour les automobilistes et les piétons, selon M. Lavallée.