D'ici cinq ans, les Montréalais devraient voir les premiers travaux de prolongement de la ligne bleue du métro vers Anjou, pouvoir prendre un autobus rapide sur le boulevard Pie-IX et se rendre à Mascouche en train.

Ces projets font partie des six priorités qu'a présentées l'administration Applebaum au gouvernement Marois. Pour les concrétiser, la Ville devra investir près de 1 milliard de dollars. Il s'agit des réalisations «les plus crédibles» parmi les 21 «chantiers» déjà présentés dans le Plan de transport en 2008, a précisé en point de presse Réal Ménard, responsable des transports au comité exécutif.

«Le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreau, nous a demandé nos priorités. Elles sont consensuelles avec ce que le gouvernement Marois a annoncé en campagne électorale.»

Trouver du financement

Le fameux prolongement de la ligne bleue du métro, au coût total de 940 millions, a effectivement été promis en août dernier. D'ici au mois de mars, l'Agence métropolitaine de transport devrait faire connaître son calendrier à ce sujet. Quant au système rapide par autobus sur le boulevard Pie-IX, il devrait être terminé en 2016 et nécessitera des investissements de 100 millions.

Les autres projets sont le prolongement du boulevard de l'Assomption jusqu'au Port de Montréal, la mise en place de mesures prioritaires pour les autobus et l'aménagement d'un boulevard entre le boulevard Gouin et l'autoroute 40.

M. Ménard l'admet, le principal défi demeure le financement de ces projets. Alors que le Plan de transport de 2008 prévoyait des investissements de 240 millions par année, on a à peine atteint le tiers de cette somme quatre ans plus tard. La Ville devra «engager une réflexion» pour trouver ces sommes, notamment au moyen d'un péage métropolitain.

En ce qui concerne le projet de tramway, M. Ménard veut d'abord en vérifier la faisabilité et rendra publique en février une étude commandée l'automne dernier.

L'annonce a été accueillie avec dérision par le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, qui n'y a vu «que du réchauffé». Il estime que, si les Montréalais veulent voir ces projets se concrétiser, ils devront mettre son parti au pouvoir en novembre prochain. «C'est la répétition de ce qui a été promis en 2008 qui n'a pas été mis en oeuvre», estime-t-il.