La nouvelle hausse de l'impôt foncier décrétée par Montréal irrite les locataires, qui hériteront d'une importante partie de la facture.

Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a dénoncé cette nouvelle augmentation de 3,3%, qui est supérieure à l'inflation pour la quatrième année consécutive. «C'est clair que ça va se répercuter en hausse de loyer. Ce n'est pas une bonne nouvelle», a affirmé la porte-parole France Émond. Le regroupement souligne que les loyers montréalais ont augmenté du tiers depuis 10 ans. «Une partie importante est attribuable aux taxes», dénonce France Émond.

Les locataires ne sont pas les seuls à déplorer la hausse: la chambre de commerce du Montréal métropolitain s'est elle aussi jointe au concert des indignés. «Cette augmentation est imprudente dans le contexte économique encore difficile et incertain. Montréal souffre d'un taux de chômage anormalement élevé par rapport au reste de la province, a expliqué Michel Leblanc, président de la chambre. Tous paliers confondus, les contribuables de la métropole sont parmi les plus taxés en Amérique du Nord. Ils ont droit à un répit, d'autant plus que la commission Charbonneau démontre qu'un renforcement des processus de gestion engendrerait des économies importantes pour la Ville.»