La nouvelle devrait faire plaisir à au moins 250 000 Montréalais: le 1er octobre prochain, leur ville deviendra officiellement «amie» des aînés, en implantant une centaine de mesures destinées à leur faciliter la vie.

C'est en effet ce jour-là que Montréal sera accrédité par le gouvernement du Québec en tant que «municipalité amie des aînés», comme il en existe 322 à l'échelle de la province. Le programme, ambitieux, vise autant le déglaçage plus rapide des trottoirs qu'à tout mettre en oeuvre pour que les aînés se sentent en sécurité. On veut augmenter le temps de passage des piétons aux intersections, encourager la rénovation des résidences facilitant la vie aux personnes âgées, installer des ascenseurs dans 12 stations de métro, proposer des exerciseurs dans les parcs et même grossir les caractères sur les panneaux toponymiques.

L'objectif: «Créer une ville où il fait bon vivre, un environnement propice pour un vieillissement actif», explique Jocelyn Ann Campbell, responsable du développement social et communautaire au comité exécutif de la Ville. En 2006, selon le recensement effectué la même année, 15,2% des 1,6 million de Montréalais étaient âgés 65 ans et plus. En 2025, ce taux devrait être de 20%.

Cette semaine, la Ville a adopté un budget de 4,9 millions au sein de son programme triennal d'immobilisations pour la réalisation de divers projets liés à sa population âgée. Certains sont concrets, comme la construction d'un pavillon au golf municipal du parc Maisonneuve et un sentier de mise en forme pour aînés au parc des Rapides, situé dans l'arrondissement de LaSalle. Tandis que plusieurs autres sont plutôt de l'ordre de la sensibilisation et de l'information.

Montréal demande en outre l'aide de Québec pour bonifier les programmes de subventions à la rénovation, notamment afin d'encourager la construction de maisons intergénérationnelles.

«C'est un début, pas une fin, précise Mme Campbell. Nous souhaitons développer le réflexe aînés. Acepter que notre population inclut de plus en plus les aînés, c'est un changement de paradigme.»

La Ville a tenu quatre forums de consultation en février 2012, suivis de deux assemblées publiques en juin. Les préoccupations des aînés ont été résumées en sept engagements, déclinés en une centaine d'actions.