L'incinérateur industriel de Mercier, au sud de Châteauguay, propriété de l'entreprise américaine Clean Harbors, ferme temporairement ses portes pour la première fois en 30 ans.

La perte d'un de ses importants clients, la raffinerie Shell, a porté un dur coup à la rentabilité de l'installation, affirme Philip Retallick, vice-président conformité et affaires réglementaires de l'entreprise. Vingt-huit emplois seront perdus.

Contexte économique

«La fermeture de Shell est un élément important, dit-il. Mais c'est aussi une question de contexte économique régional. Nous réévaluerons la situation de trimestre en trimestre.»

L'entreprise a avisé le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) de son intention de cesser temporairement ses activités d'incinération et doit mettre en place des mesures d'inspection et d'entretien propres à cette nouvelle situation. Une fermeture définitive n'est pas exclue, bien qu'il soit «prématuré» d'en parler, affirme M. Retallick.

Nouvelle réglementation

Il reconnaît que la nouvelle réglementation sur la qualité de l'air aurait forcé Clean Harbors à installer de nouveaux équipements antipollution sur l'incinérateur, mais que cela n'est pas un facteur majeur dans la décision.

L'entreprise et le MDDEP sont toujours devant les tribunaux afin de régler le lourd passé de l'installation de Mercier, lieu d'un des pires cas de contamination chimique de l'histoire canadienne.

Les activités de pompage et de traitement de l'eau souterraine contaminée vont se poursuivre. «Nous sommes en négociations avec le MDDEP, dit M. Retallick. Nous pensons que nous sommes proches d'une entente et nous espérons en arriver à un accord d'ici un mois ou deux.»